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RSF dénonce les trois ans de détention d'un ex-patron de l'audiovisuel public


Des communiqués de presse sont présentés le 25 avril 2018 à Paris lors d'une conférence de presse de Reporters sans frontières (RSF) pour présenter son indice mondial de la liberté de la presse pour 2018.
Des communiqués de presse sont présentés le 25 avril 2018 à Paris lors d'une conférence de presse de Reporters sans frontières (RSF) pour présenter son indice mondial de la liberté de la presse pour 2018.

Reporters Sans Frontière (RSF) a dénoncé lundi "trois ans de détention illégale" d'un ex-patron de l'audiovisuel public camerounais, Amadou Vamoulké, poursuivi pour détournement de fonds publics.

"Trois ans d'emprisonnement illégal et de torture morale pour Amadou Vamoulké", s'est exclamé RSF dans un communiqué.

Le procès de M. Vamoulké, 69 ans, arrêté le 29 juillet 2016 à Yaoundé, puis écroué pour des faits allégués de détournements de fonds publics, "a établi un record de 20 renvois consécutifs...", lit-on dans une pétition lancée en ligne par trois ONG, dont RSF.

Présenté par cette dernière comme "le Monsieur Propre de l'audiovisuel public africain", M. Vamoulké a dirigé la Cameroon Radio-Television (CRTV) de 2005 à 2016 après avoir été journaliste.

"L'accusation n'a fourni ni preuves ni témoins pour soutenir ses allégations", a affirmé Arnaud Froger, directeur du bureau Afrique à RSF dans une vidéo postée sur Facebook.

"Sur la forme, depuis deux ans, le tribunal a déjà dépassé le délai de neuf mois dans lequel il est censé rendre sa décision", a-t-il déploré.

La prochaine audience de M. Vamoulké, poursuivi devant le tribunal criminel spécial (TCS), dédié à la répression de la grande corruption, est prévue le 28 août.

Fin janvier, neuf parlementaires français de huit groupes politiques avaient interpellé le président Emmanuel Macron pour lui demander d'user de ses "relations diplomatiques privilégiées pour assurer sa réhabilitation et sa libération au plus vite", se disant convaincus de "son innocence", selon la pétition.

RSF a pour sa part saisi le groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU.

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