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Rosetta pose de nouvelles questions sur la comète "Tchouri"


La sonde Rosetta (Reuters)
La sonde Rosetta (Reuters)

Selon des articles publiés jeudi dans la revue Science, la comète Tchourioumov-Guérassimenko présente de surprenantes molécules organiques simples.

CAP CANAVERAL, Floride (Reuters) - Les observations de la sonde européenne Rosetta, en orbite autour de la comète "Tchouri", fournissent des découvertes étonnantes sur la composition de ce fossile de notre système solaire apparu il y a environ 4,6 milliards d'années.

Selon une série de sept articles publiés jeudi dans la revue Science, la comète Tchourioumov-Guérassimenko présente de surprenantes molécules organiques simples et est entourée par un nuage de gaz évolutif.

La comète, dont l'étude doit aider à la compréhension de la formation du système solaire, est couverte de dunes et de ravines avec une petite quantité d'eau détectable sous forme de glace et des quantités plus importantes de monoxyde et de dioxyde de carbone.

Les scientifiques s'attendaient à découvrir des molécules contenant du carbone et présentant une structure chimique plus complexe que celle révélée par les premières observations.

Ce constat pose la question de la formation de ces nappes organiques et de leur propagation à travers le système solaire.

Les chercheurs tentent de comprendre comment "Tchouri" a évolué au fil du temps à mesure que la comète, dont la révolution autour du soleil est de six ans et demi environ, se rapproche de l'étoile de notre du système planétaire et se réchauffe.

Ce réchauffement fait apparaître une atmosphère visible (coma) et une "queue" de poussières.

Les scientifiques ont également pu observer de grandes variations dans les gaz ainsi libérés par le noyau de Tchouri, qui est le corps de la comète composé de poussières, de pierres et de gaz gelés.

Ces variations semblent liées à la rotation de la comète selon que certaines de ses zones géographiques se trouvent exposées au soleil ou dans l'obscurité. Une phénomène saisonnier pourrait également être observé, a indiqué Myrtha Hassig de l'Institut de recherche de San Antonio au Texas.

"Nous pensions que les comètes étaient principalement constituées d'eau gelée. Pour cette comète, le 'coma' contient parfois plus de dioxyde de carbone que de vapeur d'eau", a noté Stephen Fuselier de l'Institut de San Antonio.

Le noyau de la comète semble être plus vaporeux et poreux que les modélisations informatiques ne le laissaient supposer.

Une autre question sur laquelle planchent les chercheurs est de déterminer si "Tchouri", dont la forme est assimilée à celle d'un canard en plastique, serait en réalité constituée de deux comètes.

Rosetta poursuit ses révolutions sur l'orbite de la comète dont elle se trouvera au plus près le 13 avril alors que "Tchouri" sera à 186 millions de km du soleil.

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