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Robert Gates tacle les pays membres de l'OTAN


Robert Gates lors d'une conférence a Bruxelles le 9 juin 2011
Robert Gates lors d'une conférence a Bruxelles le 9 juin 2011

Avertissement du secrétaire américain à la Défense aux membres de l’Alliance atlantique : ils doivent s’engager davantage

A l’occasion d'un discours sur les relations transatlantiques prononcé à Bruxelles, M. Gates, qui est sur le point de quitter ses fonctions, a dit aux pays membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord que le Congrès américain s’impatientait.

« Si vous disiez aux contribuables américains, comme je l’ai fait, qu'ils portent 75 % du fardeau financier de l'Alliance, cela leur ferait écarquiller les yeux », a déclaré M. Gates.

Evoquant la décision de l’OTAN d’intervenir en faveur des Libyens qui se sont soulevés contre le régime de Mouammar Kadhafi, le secrétaire à la Défense a rappelé que les 28 pays membres de l’Alliance ont voté en faveur de l’intervention. Néanmoins, moins de la moitié participent aux opérations.

De surcroit, certains manquent de munitions après onze semaines de combats, et c’est à Washington qu’il incombe de trouver une solution.

« Franchement, beaucoup de ces alliés qui restent passifs n’agissent pas de cette façon parce qu'ils ne veulent pas participer, mais simplement parce qu'ils ne le peuvent pas. Ils ne sont tout simplement pas dotés de capacités militaires », a ajouté M. Gates.

D’ailleurs, les opérations en Afghanistan en souffrent, les coalisés luttant, parfois désespérément, pour appuyer le déploiement de quelque 45.000 soldats.

Les alliés doivent coordonner leur retrait du pays, et non en décider unilatéralement du fait de leurs difficultés budgétaires, a expliqué M.Gates en lançant un autre avertissement : à l’avenir, Washington pourrait considérer que le retour sur l'investissement dans l'OTAN n’en vaut pas la peine, si les autres pays membres ne font pas un effort pour renflouer les finances de l’Alliance.

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