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Reprise le 21 mars du procès du putsch manqué de 2015 au Burkina


L'ancien ministre des affaires étrangères, Djibril Bassolé aux côtés de l'ancien chef de la sécurité présidentielle (RSP), Gilbert Diendéré, à la Haute Cour de Justice de Ouagadougou, 27 avril 2017.
L'ancien ministre des affaires étrangères, Djibril Bassolé aux côtés de l'ancien chef de la sécurité présidentielle (RSP), Gilbert Diendéré, à la Haute Cour de Justice de Ouagadougou, 27 avril 2017.

Le procès du putsch manqué de septembre 2015, suspendu après le retrait des avocats de la défense, reprendra le 21 mars, selon des sources concordantes.

"Nous avons reçu une convocation du tribunal militaire pour la reprise du procès le 21 mars prochain", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

"Plutôt ça reprend, mieux ça vaut", a réagi Me Guy Hervé Kam, un des avocats de la partie civile confirmant "la date du 21 mars".

"Je ne me fais pas d'illusion, car la défense va encore venir avec d'autres moyens. (...) on n'est pas à l'abri d'un autre renvoi", a déclaré Me Kam.

Ouvert le 27 février, le procès avait été suspendu après le retrait de tous les avocats de la défense.

Les avocats se sont retirés parce qu'ils contestent la légalité du tribunal militaire, composé de deux magistrats professionnels et de trois militaires ayant le rôle d'assesseurs.

>> Lire aussi : Des avocats demandent "l'annulation de l'instruction" du putsch manqué au Burkina

Au total 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d'Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures volontaires.

Le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré, est poursuivi pour "trahison" sur la base de l'enregistrement d'une conversation téléphonique qu'il aurait eue avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015.

>> Lire aussi : Début du procès du putsch manqué de 2015 au Burkina

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.

Avec AFP

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