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Reprise des combats en banlieue de Tripoli en Libye


Un soldat de l'armée libyenne monte la garde devant une station-service dans la capitale Tripoli le 14 décembre 2013.
Un soldat de l'armée libyenne monte la garde devant une station-service dans la capitale Tripoli le 14 décembre 2013.

Des combats intermittents ont repris mercredi entre milices rivales au sud de la capitale libyenne Tripoli, au lendemain d'une trêve décrétée après des affrontements sanglants, ont rapporté des témoins et une source militaire.

D'après un officier des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA), "une force mixte des ministères de la Défense et de l'Intérieur du GNA ont mené une offensive contre des positions de la 7e brigade dans les banlieues sud de la capitale".

Il a fait état de combats intermittents autour de la route de l'ancien aéroport, détruit en 2014, où la "7ème brigade" a tenté d'avancer.

Cette "brigade" est supposée, elle aussi, dépendre du ministère de la Défense du GNA. Ses membres viennent pour la plupart de la ville de Tarhouna, à 60 km au sud-est de la capitale.

Mais des combats l'ont opposée lundi à des milices tripolitaines, et au moins cinq personnes ont été tuées et 33 autres blessées, selon un bilan du ministère de la Santé publié le jour même.

Un habitant du quartier Salaheddine, au sud-est de la capitale, a confirmé la reprise des combats mercredi matin.

Joint par l'AFP, il a fait état de tirs nourris de mitrailleuses et de canons anti-aériens, audibles au téléphone.

Dans la nuit de mardi à mercredi, la mission d'appui des Nations Unies en Libye (Manul) a mis en garde sur son compte Twitter "ceux qui tentent de perturber la sécurité de Tripoli et de ses résidents", en menaçant de les considérer responsables de tout malheur infligé aux civils".

La Manul a appelé "à ouvrir la voie à la médiation".

Cette réaction est intervenue après des informations ayant circulé dans la soirée sur l'intention de forces de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) de se diriger vers Tripoli, faisant rappeler un scénario meurtrier de 2014.

De puissants groupes armés de Misrata avaient été le fer de lance de la coalition de milices "Fajr Libya" qui s'était emparée de la capitale en 2014 au terme de violents combats.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la capitale libyenne est au coeur d'une lutte d'influence entre milices en quête d'argent et de pouvoir.

Avec AFP

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