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Report sine die des élections municipales au Niger


Brigi Rafini, Premier ministre du Niger.
Brigi Rafini, Premier ministre du Niger.

Les élections municipales au Niger, initialement fixées à janvier 2017, ont été reportées sine die à l'issue d'une réunion des partis de la mouvance présidentielle, une décision vivement dénoncée par l'opposition, selon une annonce du Premier ministre nigérien Brigi Rafini.

"Nous avons abouti" à la décision "de reporter les élections locales prévues initialement le 8 janvier 2017", a affirmé à la télévision publique M. Rafini, à l'issue d'une réunion du Conseil national de dialogue politique (CNDP), une structure regroupant les partis politiques du pays.

Seuls les partis de la mouvance présidentielle ont pris part à cette réunion présidée par M. Rafini.

Aucune nouvelle date pour l'organisation des élections locales, déjà reportée à trois reprises, n'a été fixée.

Le Premier ministre justifie ce nouveau report par "la nécessité impérieuse" d'élaborer "un fichier électoral biométrique", dont le "délai" ne "permettrait pas de tenir les élections" le 8 janvier prochain.

"Cela procède de manière dilatoire pour repousser indéfiniment l'organisation de ces élections", ont réagi pour leur part dans un communiqué les partis d'opposition, dont le Mouvement démocratique nigérien (Moden) de l'ex-président du Parlement Hama Amadou, qui ont boycotté les discussions.

L'opposition a également critiqué la récente nomination de Alkache Alhada, "un militant notoirement connu du PNDS", le parti au pouvoir, au poste de Premier président du Conseil d'Etat, l'instance qui tranche les contentieux électoraux pour les élections locales.

Le Parlement nigérien a voté fin avril une loi pour prolonger de six mois les mandats de cinq ans des élus locaux qui ont expiré.

Le président Mahamadou Issoufou a été réélu en mars 2016 avec 92,51% des voix pour un deuxième quinquennat, contre 7,49% à l'opposant Hama Amadou, qui avait été emprisonné de novembre 2015 à mars 2016 dans le cadre d'une affaire de trafic présumé d'enfants.

Quatre jours avant le second tour de la présidentielle du 20 mars 2016, qui devait l'opposer au président Issoufou, Hama Amadou avait été évacué vers la France pour des soins d'urgence. Il n'est toujours pas rentré au Niger et bénéficie d'une liberté conditionnelle.

L'opposition, qui a dénoncé "une mascarade électorale", avait appelé à boycotter le scrutin présidentiel. De son côté, le pouvoir a accusé l'opposition d'avoir boycotté le scrutin pour éviter une défaite.

Avec AFP

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