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Renforts policiers contre les orpailleurs chez les Yanomami au Brésil


Arrestation d'orpailleurs par des agents de l'agence environnementale du Brésil sur la rivière Uraricoera lors d'une opération contre l'extraction illégale d'or sur des terres indigènes dans l'État de Roraima, Brésil, 16 avril 2016.
Arrestation d'orpailleurs par des agents de l'agence environnementale du Brésil sur la rivière Uraricoera lors d'une opération contre l'extraction illégale d'or sur des terres indigènes dans l'État de Roraima, Brésil, 16 avril 2016.

Le gouvernement Bolsonaro a autorisé lundi l'envoi de forces de sécurité fédérales dans le territoire indigène Yanomami, le plus grand du Brésil, où les autochtones ont dénoncé des attaques d'orpailleurs ces dernières semaines.

Cette autorisation de déploiement de la Force Nationale, pour une durée 90 jours renouvelables, a été donnée à la suite à d'un ordre d'un juge de la Cour suprême. Ce dernier avait demandé fin mai à l'exécutif de "prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie" des indigènes.

Pour des raisons de sécurité, le ministre de la Justice n'a pas dévoilé le nombre de membres de la Force Nationale qui seront déployés "pour préserver l'ordre public".

Près de 27.000 autochtones vivent dans les terres Yanomami, qui s'étendent sur 96.000 km2, dans les Etats de Roraima et Amazonas (nord).

La situation y est extrêmement tendue depuis des mois, avec des incursions régulières d'orpailleurs dans ces terres censées être inviolables et où toute exploitation minière est interdite.

Le 10 mai, l'association Hutukara Yanomami (HAY) avait dénoncé une confrontation entre indigènes Yanomami et mineurs qui avaient envahi le village de Palimiu, dans l'Etat de Roraima, au cours de laquelle quatre mineurs et un indigène avaient été blessés par balle.

Les associations de défense des indigènes dénoncent la présence d'environ 20.000 orpailleurs sur ce territoire, ce qui aurait causé la propagation du Covid-19. Le gouvernement Bolsonaro affirme de son côté que le nombre d'orpailleurs ne dépasse pas les 3.500.

L'exploitation minière illégale est l'une des principales causes de destruction de la forêt amazonienne. Elle s'est étendue de 30% en 2020 sur les terres des Yanomami, détruisant l'équivalent de 500 terrains de football, d'après un rapport publié fin mars par la HAY.

Fin mai, le président Jair Bolsonaro s'est rendu chez les Yanomami et a promis à des chefs autochtones de mettre fin à l'exploitation minière sur leur territoire. "Si vous ne voulez pas de mines, il n'y aura pas de mines", avait-il assuré.

Le chef de l'Etat avait dit en revanche qu'il envisageait d'autoriser l'exploitation minière dans d'autres territoires indigènes si leurs occupants le souhaitaient.

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