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Rejet d'une motion de censure contre le gouvernement nigérien


Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, assiste à une réunion avec le président français au palais présidentiel de Niamey, le 23 décembre 2017.
Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, assiste à une réunion avec le président français au palais présidentiel de Niamey, le 23 décembre 2017.

Une motion de censure déposée par l'opposition nigérienne contre le gouvernement du Premier ministre Brigi Rafini a été rejetée vendredi par le Parlement, très largement dominé par les partisans du pouvoir.

"La majorité des membres composant l'Assemblée nationale est de 86, la motion de censure qui vient d'être votée a recueilli 38 voix favorables, en conséquence la motion est rejetée", a déclaré Ousseïni Tinni, le président du Parlement.

Trente-cinq députés de l'opposition avaient déposé la motion lundi juste avant de boycotter l'adoption du nouveau code électoral qu'ils contestent fortement.

L'opposition accuse le gouvernement de M. Rafini, en poste depuis 2011, "de tenter d'imposer un code électoral non consensuel" et lui reproche son "incapacité à enrayer la menace terroriste" qui "monte en puissance" dans ce pays du Sahel.

Les débats très houleux entre les 170 parlementaire ont duré de 10 heures (9 heures GMT) jeudi, jusqu'à 3 heures (2 heures GMT) vendredi, selon les images retransmises en directe à la télévision d'Etat.

"Nous allons encore continuer" à gouverner, a brièvement commenté Brigi Rafini, en saluant "le rejet sans appel de la motion de censure".

Depuis deux ans, l'opposition, dont le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016 derrière le président Mahamadou Issoufou, refuse de siéger à la commission électorale (Céni) et conteste le code électoral élaboré en 2017.

M. Amadou, qui vit en exil depuis 2016 à l'étranger, risque de se voir écarter du prochain scrutin en vertu de l'article 8 du code pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.

Plusieurs tentatives de révision consensuelle du code entre partis présidentiels et opposition n'ont pas abouti depuis octobre 2018.

Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en 2021 au Niger. Ces scrutins doivent être précédés par des élections municipales et régionales.

Le président Issoufou, 67 ans, a assuré qu'il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat.

Le Niger est en proie à des incursions jihadistes récurrentes dans l'ouest proche du Mali et du Burkina Faso ainsi que dans le sud-est voisin du Nigeria.

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