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L'Acaj exige la libération de deux militants en RDC


La cour d'appel de Goma, en RDC, a réduit vendredi 4 mars 2016 la peine de prison de six jeunes de la Lucha de deux ans à six mois. (Archives - VOA/Charly Kasereka)
La cour d'appel de Goma, en RDC, a réduit vendredi 4 mars 2016 la peine de prison de six jeunes de la Lucha de deux ans à six mois. (Archives - VOA/Charly Kasereka)

Une ONG congolaise a exigé mardi la libération de deux militants opposés au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila et détenus par l'armée depuis trois semaines à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

L'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj) "exige la libération de Jean-Marie Kalonji et de Sylva Mbikayi arrêtés le 23 juin par des militaires FARDC (Forces armées de la RDC) à Kinshasa", a déclaré à l'AFP Georges Kapiamba, président de l'ACAJ.

Jean-Marie Kalonji et Sylva Mbikayi, âgés d'une vingtaine d'années sont les responsables du mouvement congolais "4ème voie/Il est temps".

Dans une lettre au ministre congolais de la Défense et transmise mardi à l'AFP, l'ACAJ note que les deux militants sont détenus à la DEMIAP, le service de renseignements militaires congolais. Cette correspondance est restée "sans suite" alors que les avocats des MM. Kalonji et Mbikayi ne sont pas autorisés à les voir, selon M. Kapiamba qui se dit "profondément préoccupé" par cette situation.

Les tentatives de l'AFP pour faire réagir l'armée n'ont pas abouti.

Selon M. Kapiamba, M. Kalonji "préparait une manifestation pour exiger la publication du calendrier électoral" en RDC.

Opposé au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat, qui a échu le 20 décembre, M. Kalonji avait été arrêté en 2016 et détenu pendant sept mois - dont quatre au secret - à Kinshasa.

Il avait été libéré dans le cadre des mesures de "décrispation" politique prévues par l'accord de sortie de crise signé le 31 décembre 2016 entre la majorité et l'opposition.

La RDC traverse une crise politique profonde, aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila qui reste en fonction en vertu d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle entérinée par l'accord de la Saint-Sylvestre.

Ce compromis prévoit l'organisation de la présidentielle, des législatives et des élections locales avant la fin 2017.

Vendredi à Paris, le président de la commission chargé d'organiser ces scrutins a annoncé le report sine die des ces élections. L'opposition congolaise a qualifié de "provocation" cette décision.

Âgé de 46 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Avec AFP

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