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RDC

Une centaine de morts dans les violences du Tanganyika depuis début 2020


Un pêcheur manœuvre pour amarrer son bateau sur le lac Tanganyika à Uvira le 22 mars 2015.
Un pêcheur manœuvre pour amarrer son bateau sur le lac Tanganyika à Uvira le 22 mars 2015.

Une centaine de personnes sont mortes depuis le début de l'année dans les violences oubliées du Tanganyika dans le sud-est de la République démocratique du Congo, dont 18 ces derniers jours dans une zone minière, selon des sources locales et les Nations unies.

Ce mardi, le ministre de l'Intérieur de la province du Tanganyika a indiqué que 12 civils avaient été tués lors de l'attaque du groupe armé "Apa na pale" dans la région minière de Mugunga au centre de la province.

"Six assaillants ont été également tués" par les forces de sécurité, a détaillé à l'AFP le ministre provincial, Dieudonné Kamona, selon qui les violences ont eu lieu samedi et dimanche.


Les miliciens "Apa na Pale" "ont utilisé des Twa (Pygmées) lors de leurs attaques qui ciblaient essentiellement des sites d'exploitation artisanale de l'or", a-t-il ajouté.

Dans cette même province du Tanganyika, les affrontements entre les milices de la minorité pygmée (les Twa) et celles des Bantous majoritaires "ont déjà fait une centaine de morts parmi les civils depuis le début de l’année", écrit dans un rapport le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

La présence du groupe armé Apa Na Pale dans la région "a également contribué à l’insécurité, étant donné la présence limitée des forces de sécurité dans la province", ajoute M. Guterres dans ce rapport en date du 18 juin.

En avril, l'armée congolaise a lancé "une série d’opérations contre les milices Twa (Pygmées) qui ont permis de les déloger des zones les plus peuplées".

Le conflit porte sur "le contrôle des ressources, notamment les ressources foncières et l’exploitation minière artisanale", ajoute M. Guterres dans son rapport trimestriel sur la RDC.

En 2016-2017, des dizaines de milliers de civils avaient fui les violences entre Pygmées et Bantoues dans la région. Des organisations humanitaires ont avancé le chiffre de 500.000 à 650.000 déplacés.

Des tentatives de réconciliation avaient eu lieu entre Bantous et Pygmées, qui s'estiment méprisés par la communauté majoritaire.

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