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Félix Tshisekedi rejette les consultations menées par Kabila


Le president Joseph Kabila, 26 septembre 20146.
Le president Joseph Kabila, 26 septembre 20146.

L'aile du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement dirigée par Félix Tshisekedi a boycotté les consultations menées par le président Joseph Kabila après l’abandon de bons offices des évêques catholiques.

Dans un communiqué signé par Félix Tshisekedi, la principale plateforme de l’opposition qualifie la démarche du président Kabila d’"inappropriée" et hors du cadre de l’accord. Elle exige la coopération des évêques et des Nations unies.

Reportage de Thierry Kampundi de Top Congo à Kinshasa
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"Pour le Rassemblement, la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016 implique, outre la finalisation de l’arrangement particulier, la poursuite des concertations de manière transparente et ouverte, avec la coopération de la CENCO (Conférence nationale épiscopale du Congo) ainsi que les bons offices du Secrétaire général des Nations unies conformément à la Résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies. Par conséquent, (il) trouve inappropriées les consultations engagées par M. Joseph Kabila en dehors de l’Accord du 31 décembre 2016 et de la Résolution 2348 du Conseil de sécurité", indique Félix Tshisekedi dans le texte.

Pour le Rassemblement, M. "Kabila est à l’origine de la crise actuelle et, ne peut, par conséquent, s’ériger en arbitre".

Toutefois, Valentin Mubake, membre influent de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), parti-phare du Rassemblement, a, lui, eu une audience mardi avec le président mais en tant que "personnalité politique", précise le compte Twitter de la présidence de la RDC.

Une autre banche du Rassemblement conduite par Joseph Olenghankoy a également rencontré chef de l’Etat congolais.

Le président Kabila recueille les avis des partis sur la nomination du Premier ministre et le président du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA), les deux questions restées en suspens au dialogue après le constat d’impasse par les évêques médiateurs qui ont mis fin à leurs bons offices la semaine dernière.

M. Kabila a rencontré mardi le Front pour le respect de la Constitution, une plateforme de l’opposition constituée autour de Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba, qui réclame la présidence du CNSA.

Lundi, M. Kabila a reçu la frange de l’opposition conduite par Vital Kamerhe, signataire de l’Accord obtenu sous la facilitation d’Edem Kodjo, qui elle, aussi, exige le même poste et lorgne également au poste du Premier ministre.

"Je crois qu’il faut respecter les évêques qui ont constaté eux-mêmes la fin des travaux. Aujourd’hui, il n’est plus question de bons offices de la CENCO. Si vous leur posez la question, ils répondront de la même manière", a déclaré Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et chef de la délégation de la majorité présidentielle également reçue mardi au sortir de l’audience avec le président.

Comme le Front pour le respect de la Constitution, l’opposition conduite par M. Kamerhe et la famille politique de M. Kabila voudraient que la personne qui remplacera M. Etienne Tshisekedi au CNSA soit plutôt désignée par consensus comme l’était le défunt opposant décédé le 1er février dernier à Bruxelles.

L’accord du 31 décembre accord attribue pourtant les deux postes au Rassemblement.

La situation est tendue en RDC.

Le décès d’Etienne Tshisekedi, leader de l’opposition, a compliqué la donne, remettant sur le tapis des discussions le poste du veilleur de la transition qui lui était confiée en raison de sa carrure et du rôle joué dans la politique congolaise.

L’accord du 31 décembre vise à résoudre la crise créée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà des limites constitutionnelles.

Le Chef de l’Etat congolais devrait s’adresser mercredi devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès.

Le Rassemblement a ressenti le coup de la disparition de'Etienne Tshisekedi. Elle s'est scindée en deux groupes. Le premier dirigé par Félix Tshisekedi a opéré une restructuration en créant le poste du président de la plateforme attribuée à Félix, fils du défunt opposant et en attribuant celui du président du comité des sages à Pierre Lumbi.

Cette restructuration n'est pas accepté par les autres qui, eux, ont désigné Olenghankoy comme président du comité des sages, postes qu'occupait Etienne Tshisekedi.

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