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Le chef de la Monusco insiste sur la protection des civils avant le retrait des Casques bleus en RDC


La Monusco compte encore quelque 13.500 militaires et 2.000 policiers en RDC. (Photo by Alexis HUGUET / AFP)
La Monusco compte encore quelque 13.500 militaires et 2.000 policiers en RDC. (Photo by Alexis HUGUET / AFP)

Le désengagement des Casques bleus de l'Est de la RDC doit se faire "parallèlement à la montée en puissance" des forces de sécurité congolaises, afin que la protection des civils continue d'être assurée, a souligné samedi à Bukavu (Sud-Kivu) le chef des opérations de paix de l'ONU.

"Il y a encore des points chauds" dans la province du Sud-Kivu, dont la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) doit se retirer d'ici fin avril, a déclaré à la presse Jean-Pierre Lacroix, après une rencontre avec le gouverneur de la province.

"C'est la raison pour laquelle il est très important (...) que le désengagement graduel des éléments de la Monusco se fasse parallèlement à la montée en puissance, au même rythme, des forces armées et des forces de sécurité congolaises", a-t-il ajouté. "L'objectif, a-t-il insisté, est que la protection des civils (...) continue d'être assurée".

Un plan de retrait accéléré de la Monusco, présente en RDC depuis près de 25 ans et encore déployée dans trois provinces troublées de l'Est du pays (Ituri, Nord et Sud-Kivu), a été adopté en fin d'année dernière, à la demande de Kinshasa qui la juge inefficace face aux groupes armés. La première phase du retrait concerne le Sud-Kivu, où les 14 bases de la Monusco doivent être remises d'ici trois mois aux autorités congolaises.

"Dans le plan de désengagement, il est prévu que l'outil que représentent ces bases soit transféré aux autorités congolaises" et que l'utilisation de ces installations soit "le plus bénéfique possible aux populations", a déclaré Jean-Pierre Lacroix.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de paix a débuté une visite d'une semaine en RDC par un déplacement vendredi à Beni, dans le Nord-Kivu. Il sera la semaine prochaine dans la capitale Kinshasa, où il doit notamment rencontrer le président Félix Tshisekedi.

Selon le plan de désengagement adopté en décembre, le retrait de la Monusco doit s'opérer en trois phases et faire l'objet d'une évaluation régulière dont dépendra la poursuite de sa mise en œuvre. L'ONU n'a pas fixé de date limite pour le retrait complet, mais le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a clairement souhaité le mois dernier qu'il soit achevé à la fin de cette année.

La Monusco compte encore quelque 13.500 militaires et 2.000 policiers en RDC. Vendredi, un de ses hélicoptères en mission d'évacuation sanitaire a essuyé des tirs de présumés rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars") dans le territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu. Deux Casques bleus sud-africains ont été blessés.

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