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13 militants pro-démocratie interpellés à Kinshasa


Des militants du mouvement Lucha (Lutte pour le changement) lors d'un sit-in à Beni dans le Nord-Kivu, en RDC le 29 avril 2019. (Facebook/Lucha Beni)
Des militants du mouvement Lucha (Lutte pour le changement) lors d'un sit-in à Beni dans le Nord-Kivu, en RDC le 29 avril 2019. (Facebook/Lucha Beni)

Treize militants du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) ont été interpellés vendredi à Kinshasa alors qu'ils manifestaient pour exiger la lumière sur une affaire de disparition présumée de 15 millions de dollars du trésor public en République démocratique du Congo.

"Treize de nos camarades ont été interpellés par la police (...) pendant qu'ils manifestaient. Nous exigeons leur libération", a déclaré à l'AFP Stéphie Mukinzi, un militant de la Lucha.

"La manifestation avait pour objectif d'exiger" des éclaicissements "sur la disparition de 15 millions de dollars. Notre démarche n'est pas d'incriminer x ou y, elle n'est pas non plus une lutte acharnée contre un individu, mais contre les +anti-valeurs+ dans notre pays", a-t-il expliqué.

Le mouvement citoyen Lucha avait appelé à "une marche pacifique vendredi pour demander des comptes" la présidene de RDC. La manifestation avait été interdite par les autorités.

Depuis quelques jours, une affaire de disparition présumée d'argent public d'un montant de 15 millions de dollars qui viserait des officiels, dont le directeur du cabinet du chef de l'État, Vital Kamerhe, secoue la présidence de la République.

Selon plusieurs correspondances consultés par l'AFP, le Trésor public a versé 100 millions de dollars à des sociétés pétrolières pour compenser leur manque à gagner. L'état devait récupérer une "décote" de 15% de cette somme.

Mais cette "décote n'a pas bénéficié à l'État", note l'Inspection générale des finances (IGF) dans un rapport daté du 17 juillet.

La décote de 15 millions a été versée sur le compte d'un "comité de suivi des prix des produits pétroliers", "une irrégularité" dont le rapport attribue la responsabilité à plusieurs officiels, parmi lesquels M. Kamerhe.

"Le président Tshisekedi avait promis de combattre la corruption, c'est le moment de nous le prouver", a dit M. Mukinzi.

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