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Raila Odinga se retire de la présidentielle du 26 octobre au Kenya


Le leader et candidat de l’opposition Raila Odinga, Nairobi, Kenya, 30 mars 2017. (Facebook/Raila Odinga)
Le leader et candidat de l’opposition Raila Odinga, Nairobi, Kenya, 30 mars 2017. (Facebook/Raila Odinga)

Depuis l'invalidation du scrutin par la Cour suprême, l'opposition ne fait quasiment pas campagne, estimant en substance qu'il est inutile d'organiser des meetings pour une élection qu'elle menaçait de boycotter si ses exigences n'étaient pas satisfaites. C'est désormais officiel

L'opposant Raila Odinga a annoncé, lors d'une conférence de presse à Nairobi, son retrait de la présidentielle du 26 octobre.

Tenant compte des intérêts du peuple du Kenya, de la région et du monde, nous pensons que l'intérêt de tous sera mieux servi par l'abandon de la candidature présidentielle (de la coalition d'opposition, ndlr) à l'élection prévue le 26 octobre 2017", a déclaré M. Odinga lors d'une conférence de presse à Nairobi.

La plateforme de l’opposition (NASA) accuse la Commission électorale kényane (IEBC) de n’avoir opéré aucune réforme pour éviter que les fraudes constatées lors du vote annulé ne se reproduise.

La cour suprême avait annulé le 1er septembre les résultats suite à de nombreuses irrégularités constatées dans les procès-verbaux de l’IEBC.

Les résultats invalidés donnaient M. Kenyatta vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga.

La cour suprême avait également critiqué l'IEBC pour sa gestion du scrutin et ordonné la tenue d'une nouvelle élection.

L'opposition avait ensuite conditionné sa participation au nouveau scrutin, prévu le 26 octobre, à une réforme en profondeur de l'IEBC, dont l'éviction de plusieurs de ses responsables. Elle a également organisé des manifestations contre l'IEBC alors que se sont multipliées les invectives entre pouvoir et opposition.

"Nous sommes arrivés à la conclusion que l'IEBC n'a pas l'intention d'entreprendre les changements au niveau de ses opérations et de son personnel pour garantir que les +illégalités et irrégularités+ qui ont conduit à l'invalidation du scrutin du 8 août ne se reproduisent pas", a détaillé M. Odinga.

"Tout indique que l'élection prévue le 26 octobre sera pire que la précédente", a-t-il ajouté, estimant que son retrait implique que l'élection du 26 octobre doit être "annulée" et qu'un nouveau processus électoral doit être organisé à une date ultérieure.

-Appel à des manifestations-

Dans sa déclaration NASA, mardi, demande à la commission de reporter l’élection et laisser chaque partie et plate-forme désigner son candidat.

Les dirigeants de l’opposition ont appelé à une série de manifestations à partir de mercredi prochain.

"A partir de demain, il y aura une série de manifestations à travers tout le pays. Demain, nous organisons des manifestations… Ces manifestations auront pour devise : 'Pas de réforme, pas d’élections'. Ici à Naibori, ça commencera par un rassemblement. Nous marcherons avant d’aller terminer à la tour de l’ennemi", a lancé l’opposant lors de la conférence au cours de laquelle beaucoup de membres de la NASA se sont relayés.

Les réelles implications de ce retrait sont toutefois pour l'heure incertaines, et devraient faire l'objet d'une âpre bataille sur l'interprétation des textes de loi.
M. Odinga laisse ainsi le président sortant Uruhu Kenyatta comme favori du scrutin toujours prévu pour le 26 octobre prochain.

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