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Prison à vie pour 104 ex-militaires en Turquie


Des membres de l'armée turque escortent un homme accusé d'avoir essayer d'assassiner le président Recep Tayyip Erdogan à Mugla, le 4 octobre 2017
Des membres de l'armée turque escortent un homme accusé d'avoir essayer d'assassiner le président Recep Tayyip Erdogan à Mugla, le 4 octobre 2017

Un tribunal turc a condamné lundi à la prison à vie 104 anciens militaires reconnus coupables d'implication dans le putsch avorté de juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, ont rapporté les médias turcs.

Les 104 personnes ont été condamnées à des peines de prison à vie "aggravées", c'est-à-dire sans possibilité de remise de peine, soit la plus lourde sanction possible sous la loi turque, par un tribunal d'Izmir dans l'ouest de la Turquie.

Parmi les anciens militaires condamnés figurent deux ex-généraux et trois ex-amiraux, ont précisé les médias en rappelant que la région d'Izmir abrite de nombreuses installations militaires clefs, dont la base aérienne de Cigli où s'était réuni un groupe de putschistes accusés d'avoir projeté de tuer le président Erdogan dans la nuit du coup avorté, le 15 juillet 2016.

Les autorités turques ont imputé ce coup au prédicateur turc Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et son réseau, qu'Ankara désigne par l'acronyme FETO. M. Gülen dément toute implication.

Un amiral et un colonel qui, après être passés aux aveux, ont aidé les autorités dans la chasse aux gulénistes présumés au sein de l'armée, ont échappé à la prison à vie aggravée mais ont quand même écopé de près de 17 ans de prison chacun, selon la même source.

Vingt et un autres ex-militaires ont été condamnés à 20 ans de prison et 31 autres à dix ans et six mois de prison, ont ajouté les médias.

Après l'échec du putsch, les autorités turques ont lancé une riposte implacable, traquant les partisans présumés du prédicateur Gülen au sein de l'armée et les institutions de l'Etat.

Outre les partisans présumés du prédicateur Fethullah Gülen, ces purges ont également touché des opposants politiques du président Recep Tayyip Erdogan, des médias critiques et des militants des droits de l'Homme.

Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une ampleur sans précédent en Turquie, où plus de 55.000 personnes ont été incarcérées, dont près de 7.500 militaires.


Avec AFP

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