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Purges en Turquie : ce n'est pas fini, selon le Premier ministre Yildirim


Le Premier ministre turc Binali Yildirim à Ankara, en Turquie, le lundi 18 Juillet 2016, après le coup d'Etat manqué contre le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Son gouvernement a vite agi pour consolider son pouvoir et supprimer ceux qui sont perçus des ennemis. (Hakan Goktepe, Premier Ministre Service de presse, Pool)
Le Premier ministre turc Binali Yildirim à Ankara, en Turquie, le lundi 18 Juillet 2016, après le coup d'Etat manqué contre le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Son gouvernement a vite agi pour consolider son pouvoir et supprimer ceux qui sont perçus des ennemis. (Hakan Goktepe, Premier Ministre Service de presse, Pool)

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a prévenu, lors d'une interview à la chaîne britannique Sky News, qu'il "pourrait y avoir de nouvelles arrestations". Il a précisé que les vastes purges enclenchées après le putsch manqué n'étaient "pas terminées".

"L'enquête continue, des personnes sont recherchées. Il pourrait y avoir de nouvelles arrestations et détentions. (...) Le processus n'est pas encore terminé", a-t-il déclaré.

Mercredi, la justice turque a émis des mandats d'arrêt contre 47 anciens employés du quotidien Zaman, alors que plus de 9.000 personnes sont en détention préventive depuis le coup d'Etat manqué.

M. Yildirim a répété la demande émise personnellement par le président turc Recep Tayyip Erdogan à son homologue américain Barack Obama de voir les autorités américaines remettre à la Turquie Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis et désigné par Ankara comme l'ordonnateur du putsch.

Nous n'avons "aucune intention de rompre toute relation mais nous tenons à souligner que nous sommes déterminés et nous l'avons dit au gouvernement américain", a-t-il précisé.

Dans un éditorial publié sur le site du New York Times, M. Gülen a demandé aux autorités américaines de "résister [à la] tentation de donner [au président turc] Erdogan tout ce qu'il veut", notamment en l'extradant vers son pays d'origine.

Le Premier ministre turc a également affirmé que les demandes pour la réintroduction de la peine de mort, abolie en 2004, venaient du peuple turc. "Les citoyens descendent dans la rue pour demander la réintroduction de la peine de mort, c'est la seule voix que nous entendons sur toutes les places", a-t-il fait valoir. Cependant, ce possible rétablissement inquiète les responsables européens.

Alors que de hauts gradés turcs servant pour l'Otan en Afghanistan ont également été arrêtés, M. Yildirim a affirmé que la Turquie n'avait à donner "aucune réassurance" à l'Otan. "Pour les frontières orientales et méridionales de l'Otan, nous sommes le pays qui apporte la sécurité. Donc l'Otan devrait nous remercier", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, concernant la visite de M. Erdogan le 9 août, en Russie, qui solde la brouille avec Moscou, M. Yildirim a déclaré : "nous allons voir se développer les relations et c'est ce qui doit avoir lieu parce que la Turquie est un voisin de la Russie. Nous avons des intérêts communs, un avenir commun".

Avec AFP

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