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"Progrès" en Haïti mais seulement une "première étape", selon l'ONU


Sandra Honoré, envoyée spéciale de l'ONU en Haïti s’explique devant le Conseil de sécurité l'ONU, New York, 12 octobre 2017. (Twitter/@UNPeacekeeping)
Sandra Honoré, envoyée spéciale de l'ONU en Haïti s’explique devant le Conseil de sécurité l'ONU, New York, 12 octobre 2017. (Twitter/@UNPeacekeeping)

Des "progrès" ont été réalisés en Haïti, où s'achève la mission des Casques bleus remplacée par une force de policiers plus petite, mais il ne s'agit que "de premières étapes", a souligné jeudi devant le Conseil de sécurité l'envoyée spéciale de l'ONU dans ce pays, Sandra Honoré.

Treize ans et demi après le déploiement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), "le peuple haïtien jouit désormais d'un degré important de sécurité, de davantage de stabilité".

"Les violences politiques ont fortement diminué, les bandes armées ne tiennent plus la population en otage, cela grâce notamment au travail de la police nationale, désormais forte de 14.000 agents", a-t-elle précisé.

"Ces progrès, s'ils sont importants, ne sont que de premières étapes". Il est nécessaire de "consolider ces réalisations, de veiller à une stabilité politique continue, de renforcer le fonctionnement des institutions démocratiques", a affirmé Sandra Honoré qui quitte ses fonctions.

Même si le programme de réformes du gouvernement "est prometteur", "des améliorations immédiates n'ont pas été ressenties par la grande majorité de la population, en particulier dans les régions urbaines pauvres, et la situation politique reste fragile".

"Il est absolument crucial que les divisions qui sont réapparues soient résolues afin d'éviter de rechuter dans l'instabilité politique", a-t-elle mis en garde.

La Minustah avait été déployée en 2004 après l'éviction du président Jean-Bertrand Aristide. Elle n'a jamais su gagner la confiance des Haïtiens et a toujours été perçue comme une armée d'occupation par les partisans de l'ex-président.

Des agressions sexuelles et une épidémie de choléra, introduite par des Casques bleus népalais après octobre 2010 et ayant causé la mort de plus de 10.000 Haïtiens, ont accentué la défiance à l'égard de l'ONU.

Représentante adjointe des Etats-Unis à l'ONU et future ambassadrice américaine en Haïti, Michele Jeanne Sison a jugé que "la sécurité de Haïti et son programme politique devront être modelés par les Haïtiens eux-mêmes".

"Il serait donc essentiel que Haïti saississe l'occasion qui lui est présentée afin d'accroître le dialogue sur les réformes et les mesures supplémentaires nécessaires pour renforcer la sécurité et la stabilisation et les avancées des dernières années".

A la Minustah, succède la Mission des Nations unies pour l'appui à la justice en Haïti (Minujusth), focalisée sur la formation de la police haïtienne, avec 1.275 policiers étrangers graduellement réduits sur deux ans.

Avec AFP

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