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Prison avec sursis pour l'ex-président du syndicat de la presse en Egypte


Ali Abdel-Al, le président égyptien, 10 janvier 2016. epa / NAMER GALAL ÉGYPTE OUT
Ali Abdel-Al, le président égyptien, 10 janvier 2016. epa / NAMER GALAL ÉGYPTE OUT

L'ex-président du syndicat de la presse égyptienne et deux de ses collaborateurs ont été condamnés samedi en appel à un an de prison avec sursis chacun pour avoir abrité deux reporters recherchés par la justice, selon une source judiciaire.

Yehya Kallache, ancien chef du syndicat, Gamal Abdelrahim et Khaled Elbalshy avaient été condamnés en première instance en novembre à deux ans de prison mais ils avaient interjeté appel et payé la caution fixée par le tribunal pour rester en liberté.

Les trois hommes, qui ont encore la possibilité de se pourvoir en Cassation, sont accusés d'avoir caché deux reporters accusés notamment d'"incitation à manifester", alors qu'une loi interdit depuis tout rassemblement non autorisé par le ministère de l'Intérieur.

L'arrestation de Amro Badr et Mahmoud Saqqa lors d'un raid de la police au siège du syndicat en mai 2016 puis l'interpellation des trois syndicalistes avaient entraîné des manifestations de journalistes dénonçant "un recul" de la liberté de la presse depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, en 2014.

Les deux reporters, dont les poursuites à leur encontre ont depuis été abandonnées, étaient accusés d'avoir appelé à manifester contre une décision controversée du gouvernement de rétrocéder deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, à l'Arabie saoudite.

Ces manifestations contre le président Sissi avaient été d'une ampleur sans précédent depuis son arrivée au pouvoir.

En janvier, la Haute cour administrative a confirmé un verdict annulant cette rétrocession.

Les organisations de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement M. Sissi de museler la liberté d'expression et de réprimer toute critique contre son pouvoir.

Avec AFP

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