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Présidentielle au Congo : l'opposition pose des conditions à sa participation


Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, à l'ONU le 26 septembre 2014. (AP Photo/Richard Drew)
Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, à l'ONU le 26 septembre 2014. (AP Photo/Richard Drew)

Les deux principales plateformes de l'opposition congolaise ont posé mercredi des conditions à leur participation à la présidentielle du 20 mars, sans parvenir à s'entendre sur une éventuelle candidature unique à ce scrutin.

A l'issue de plusieurs jours de convention à Brazzaville, le Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad) et l'Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont "réaffirmé leur volonté de participer à l'élection présidentielle sous réserve de l'obtention des conditions minimales", selon leur communiqué final lu devant la presse.

Parmi ces conditions figurent "la mise en place d'une commission électorale dont l'indépendance est reconnue par tous, l'élaboration d'un fichier électoral fiable préalablement expertisé avec le concours, entre autres, des services de l'Organisation internationale de la Francophonie" (OIF), a déclaré Dorothée Mobonda, rapporteur général de la convention.

Le Frocad rassemble globalement des opposants de longue date au président congolais Denis Sassou Nguesso, et l'IDC est composée surtout de transfuges plus ou moins récents de la majorité.

Pendant leur convention, les délégués du Frocad et l'IDC se sont entendus pour élire une coordination commune dirigée par Charles Zacharie Bowao, qui fut plusieurs fois ministre de M. Sassou Nguesso (jusqu'en 2012) et membre dirigeant du parti présidentiel jusque mi-2015.

"La stratégie de la candidature unique n'est pas exclue, elle est même pressante. Mais la possibilité d'avoir quelques candidatures (deux ou trois) en fonction de la manière dont nous lirons le comportement du corps électoral, n'est pas non plus exclue", a déclaré M. Bowao.

Les autorités de Brazzaville ont annoncé fin décembre l'avancement au 20 mars du premier tour de la présidentielle qui devait initialement avoir lieu en juillet, officiellement dans le "souci" d'accélérer la mise en place des nouvelles institutions procédant de la constitution adoptée en octobre à l'issue d'un référendum boycotté par l'opposition, qui en a rejeté les résultats.

Promulguée en novembre, la nouvelle loi fondamentale autorise le chef de l'État, né en 1943 et qui cumule plus de trente ans à la tête du pays, à se représenter, ce qui lui était interdit par l'ancienne constitution, datant de 2002.

M. Sassou s'est jusque-là gardé de se déclarer candidat à sa propre succession mais on reconnaît dans son entourage que sa candidature ne fait aucun doute.

Avec AFP

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