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"Vive préoccupation" de la Cédéao et de l'UA sur la présidentielle ivoirienne


Photo de famille des ministres avec le vice-président nigérian à la conférence de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Abuja, Nigeria, 26 avril 2018. (VOA/Gilbert Tamba)
Photo de famille des ministres avec le vice-président nigérian à la conférence de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Abuja, Nigeria, 26 avril 2018. (VOA/Gilbert Tamba)

La mission internationale de "diplomatie préventive" composée de représentants de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies, a fait part mercredi de sa "vive préoccupation" avant la présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire.

La mission conduite par Shirley Ayorkor Botchwey, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, présidente en exercice du Conseil des ministres de la Cédéao, "a exprimé sa vive préoccupation quant à l'absence de confiance entre les acteurs politiques ivoiriens", selon le communiqué final diffusé à la fin de la mission.

Cette mission à laquelle participait le Représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas - qui avait déjà effectué une mission fin septembre pour l'ONU - a rencontré des représentants du pouvoir, de l'opposition, de la société civile et des membres du corps diplomatique lors de cette visite du 4 au 7 octobre.

"La mission conjointe a condamné fermement les actes de violence et les discours de haine aux relents communautaires qui se sont malheureusement invités dans le champ de la compétition politique", selon le communiqué.

Elle "a encouragé la Commission électorale indépendante (CEI) à poursuivre les rencontres avec les différents candidats pour trouver les solutions aux question en suspens" et "invité l'ensemble des parties prenantes à favoriser le dialogue et à s'engager pour l'organisation et la tenue d'une élection crédible, transparente, inclusive, respectueuse des droits de l'homme", selon le communiqué.

Enfin, elle a encouragé l'ensemble des parties prenantes "à sécuriser le processus électoral tout comme la protection de l'intégrité physique des candidats et de leurs militants avant et après l'élection".

La tension politique est forte en Côte d'Ivoire à un mois du scrutin et dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite à la présidentielle face à Alassane Ouattara, qui avait fait 3.000 morts.

En août, une quinzaine de personnes ont été tuées dans des violences après l'annonce de la candidature de M. Ouattara à un troisième mandat controversé.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro.

Ce que conteste farouchement l'opposition qui réclame une dissolution de la CEI et du Conseil constitutionnel, et appelle à la désobéissance civile.

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