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L'opposition ivoirienne n'a pas retiré ses affiches et bulletins


Les partisans de Henri Konan Bédié
Les partisans de Henri Konan Bédié

L'opposition ivoirienne n'a pas retiré auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), ses "spécimens d'affiches et de bulletins de vote", alors que la campagne électorale en vue de la présidentielle du 31 octobre s'ouvre jeudi, a affirmé mercredi un porte-parole de la CEI.

"Les représentants" de l'ancien président Henri Konan Bédié et de l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan "ne se sont toujours pas présentés" pour les retirer, a expliqué le responsable de la communication de la CEI, Inza Kigbafori, mais "ils peuvent toujours venir les chercher".

"La loi fait obligation à la CEI de délivrer dix milles spécimens de bulletins de vote et 100.000 affiches aux quatre candidats en lice pour la présidentielle", a-t-il expliqué, mais le retrait des "spécimens" n'est pas indispensable pour participer à l'élection.

L'opposition, qui conteste l'impartialité de la CEI et du Conseil constitutionnel, laisse planer le doute depuis quelques semaines sur un boycott du scrutin.

Le Conseil constitutionnel a rejeté le 14 septembre la candidature de l'ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, de l'ancien président Laurent Gbagbo et de 38 autres candidats mais a validé celle du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé.

Outre M. Ouattara, M. Bédié, le président du parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, principal parti d'opposition) et M. Pascal Affi N'Guessan qui représente une partie du Front Populaire Ivoire (FPI, fondé par Laurent Gbagbo), Le Conseil a aussi retenu la candidature de l'ancien député Kouadio Konan Bertin, dissident du PDCI.

L'opposition avait suspendu le 1er octobre la participation de ses deux représentants au sein de la CEI.

La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts.

Une quinzaine de personnes sont mortes en août dans des violences survenues dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Ouattara à un troisième mandat et des échauffourées ont eu lieu dans plusieurs localités après l'annonce du Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour le scrutin.

Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.

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