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Présidentielle au Pérou : Fujimori maintient ses accusations d'"irrégularités"


La candidate à la présidence du Pérou Keiko Fujimori (au centre) et ses co-candidats à la vice-présidence, l'ancien député Luis Galarreta (à gauche) et l'avocate Patricia Juarez, font une déclaration à la presse le 6 juin 2021.
La candidate à la présidence du Pérou Keiko Fujimori (au centre) et ses co-candidats à la vice-présidence, l'ancien député Luis Galarreta (à gauche) et l'avocate Patricia Juarez, font une déclaration à la presse le 6 juin 2021.

La candidate de la droite Keiko Fujimori a réitéré jeudi ses accusations d'"irrégularités" lors du scrutin du deuxième tour de la présidentielle au Pérou, tandis que l'autorité électorale poursuit l'examen minutieux des recours avant de proclamer un vainqueur.

"Il y a des allégations claires d'irrégularités, de manipulations menées par des membres de Pérou Libre", le parti du candidat de la gauche radicale Pedro Castillo, a déclaré Mme Fujimori lors d'une conférence de presse au siège de son parti Fuerza Popular à Lima.

"Nous voulons connaître la vérité, c'est l'appel que nous lançons au Jury national des élections (JNE)", l'autorité chargée d'examiner les litiges, a ajouté la candidate de la droite populiste.

La fille de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) affirme que des membres du parti de son adversaire ont modifié des procès verbaux dans des bureaux de vote et ont fait voter de faux électeurs en apposant de fausses signatures.

"Nous avons demandé les listes électorales (...) pour comparer les signatures", a-t-elle poursuivi, entourée de ses conseillers, avocats, et des responsables de son parti, sans pour autant fournir de preuves de ses allégations.

"Nous avons déposé 946 demandes de nullité de procès verbaux électoraux, ce qui implique plus de 250.000 suffrages", a précisé Miguel Angel Torres, un des conseillers de la candidate, pendant la conférence de presse où aucune question n'a pu être posée par les journalistes.

Le JNE a toutefois indiqué avoir d'ores et déjà annulé les recours portant sur 200 procès verbaux car arrivés hors délais.

L'autorité électorale n'a toujours pas fixé de date pour la proclamation officielle des résultats.

Au vu d'élections précédentes, la proclamation pourrait prendre jusqu'à trois semaines après le second tour du 6 juin.

Mme Fujimori, déjà candidate malheureuse au second tour en 2011 et en 2016, a réitéré son "engagement à respecter le résultat final". "Mais il est fondamental que toutes ces informations soient connues", a-t-elle insisté.

Pedro Castillo est en tête du second tour avec 50,12% des voix sur 100% des bulletins dépouillés contre 49,87% pour Keiko Fujimori, soit une avance d'environ 44.000 voix.

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