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Plusieurs établissements pharmaceutiques fermés au Tchad


L'entrée du pharmacie à N'Djamena, au Tchad, le 13 septembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
L'entrée du pharmacie à N'Djamena, au Tchad, le 13 septembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, la mission de contrôle des officines, dépôts pharmaceutiques, laboratoires d’analyses médicales, cliniques médicales et des cabinets médicaux a décidé, après enquête, de fermer une centaine d’établissements privés de soins et des dépôts pharmaceutiques.

Sur plus 300 établissements contrôlés dans les dix communes de la ville de N’Djamena, 93 doivent être fermés et 101 sont mis en demeure parce qu’ils sont soit installés sur les lieux non indiqués, soit ne respectent pas les règles d’hygiène ou encore la marge bénéficiaire.

Ceux-là auront un délai qui sera fixé par un comité de suivi pour se conformer aux normes.

Reportage d'André Kodmadjingar sur les pharmacies au Tchad
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Pour le vice-président de l’ordre des pharmaciens du Tchad, Dr Haroun Badawi, la mission à une limite qui ne lui a pas permis de contrôler tous les établissements de la capitale.

"Pendant la période même de la mission de contrôle, à la fin de la saison pluvieuse, la mission n’a pas pu accéder à certaines zones de la ville de N’Djaména", souligne Dr Haroun Badawi.

"D’autres ont pu échapper parce que pendant la mission. Certains ont même peint les débentures de leurs structures et ils ont rouvert après la fin de mission. Tous ceux ont été relevés et une autre procédure sera engagée contre eux".

Dans une pharmacie à N'Djamena, au Tchad, le 13 septembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
Dans une pharmacie à N'Djamena, au Tchad, le 13 septembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Des procédures seront également engagées contre les techniciens du ministère de la Santé publique qui ont abusé de la confiance placé en eux, informe par ailleurs Dr Haroun Badawi.

"Il y a des gens qui ont loué leur licence à des gens non professionnels", rappelle-t-il. "Ces pharmacies sont fermées".

Haroun Badawi​ a également constaté que "il y a des arrêtés autorisant les techniciens à exercer mais ils les cèdent à d’autres personnes".

"Est-ce que tout Tchadien peut vendre des armes en pleine rue? S’il est interdit, c’est aussi la même chose dans la vente des médicaments", explique-t-il. "Nous pensons que c’est début mais ce début ne peut aboutir que si le premier responsable du ministère de la Santé a les mains libres pour agir".

Conscient de la gravité de la situation, le ministre de la Santé publique Aziz Mahamat Saleh prend l’engagement d’aller en guerre contre ces établissements et les détenteurs des pharmacies de la rue qui sont en porte-à-faux avec les normes et avec la législation.

"Nous allons lancer le processus pour la création pour permettre de faire ce travail de police quotidienne", a déclaré Aziz Mahamat Saleh ​.

"Un certain nombre de provinces vont également être ciblées dès le 1er janvier 2019 pour également faire ce travail pour qu’il ait une cartographie sanitaire qui corresponde aux besoins de la population", a-t-il ajouté.

Selon les autorités sanitaires cette opération vise à assurer à la population l’accès aux services de santé de qualité pour accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité et lutter contre la prolifération anarchique des établissements privés de soins et des dépôts pharmaceutiques qui exercent sans aucun respect des normes.

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