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Plus de grenouilles femelles que de mâles dans les banlieues américaines (étude)


Une grénouille
Une grénouille

Les grenouilles femelles sont presque deux fois plus nombreuses que les mâles dans les banlieues américaines, où les pelouses manucurées entretenues avec des pesticides pourraient perturber leurs systèmes reproductifs.

Selon les chercheurs qui fon l'annonce, les sytèmes reproductifs de grenouilles femelles pourraient aussi être pertubées par d'autres produits chimiques utilisés dans l'entretien de la pélouse.

Leur étude, publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences, a porté sur 21 mares dans l'Etat du Connecticut (nord-est), certaines étant situées dans des banlieues, les autres en forêt.

"Dans les mares en banlieue la proportion des femelles nées étaient presque deux fois plus importante que dans les mares situées en forêt", a constaté Max Lambert, de l'Université de Yale, principal auteur de ces travaux. "Nous avons été stupéfaits de découvrir des chiffres aussi tranchés".

De précédentes études avaient montré que les pesticides agricoles et les stations d'épuration pouvaient perturber les systèmes endocriniens des poissons et des grenouilles.

Selon ces nouveaux travaux, d'autres facteurs pourraient avoir une influence sur le sexe des grenouilles, notamment l'eau qui s'écoule le long des routes, ou le simple fait que les pelouses soient tondues très régulièrement: cela favorise le développement de trèfles, qui contiennent naturellement des phytoestrogènes, dont la composition rappelle celle de l'hormone féminine oestrogène.

Les chercheurs n'ont pas pu identifier une cause claire de contamination et estiment que d'autres études sont nécessaires pour comprendre pourquoi il y a des niveaux d'oestrogènes plus importants dans les zones avec des arbustes, dans les jardins et sur les pelouses, et pourquoi il y a une telle association entre les espaces paysagers entretenus et le sexe des grenouilles.

"Nos travaux ne répondent pas à ces questions, notamment parce que nous n'avions pas prévu de découvrir une relation potentielle entre les pelouses ou plantations paysagères et des perturbations endocriniennes", a conclu M. Lambert.

Avec AFP

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