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Harcèlement sexuel: fin de l'immunité parlementaire en Australie


Le Premier ministre australien Scott Morrison au Parlement à Canberra, le 4 juillet 2029.
Le Premier ministre australien Scott Morrison au Parlement à Canberra, le 4 juillet 2029.

Les parlementaires australiens seront désormais soumis à la règlementation sur le harcèlement sexuel au travail, alors que le gouvernement tente d'apaiser la colère de l'opinion après des accusations d'agression sexuelle au Parlement.

Le Premier ministre Scott Morrison a indiqué le 8 avril dernier que son gouvernement réviserait la législation sur la discrimination sexuelle afin que les parlementaires, les magistrats et les fonctionnaires soient tenus responsables du harcèlement de leurs collègues sur le lieu de travail.

"Il s'agit de mettre tout le monde sur un pied d'égalité, dans la mesure du possible", a déclaré M. Morrison à la presse depuis Canberra.

Les parlementaires, les juges et les fonctionnaires bénéficient actuellement d'une immunité en matière de harcèlement sur le lieu de travail même s'ils peuvent faire l'objet de poursuites pénales en cas d'agression sexuelle.

Cette décision fait suite à un rapport intitulé "Respect@Work" (respect au travail) publié l'an dernier à la suite d'une enquête sur le harcèlement sexuel.

Elle intervient également quelques semaines après deux affaires retentissantes impliquant deux ministres et qui ont fragilisé l'exécutif.

Une ex-employée du gouvernement a affirmé avoir été violée en 2019 par un collègue dans le bureau au Parlement d'une ministre, alors que le principal conseiller juridique du gouvernement a révélé être le ministre accusé du viol en 1988 d'une adolescente avec laquelle il étudiait.

De nombreuses voix dénoncent de longue date la culture sexiste de la classe politique australienne.

Michaelia Cash, qui a remplacé la semaine dernière le plus haut responsable juridique du gouvernement, a indiqué que parmi les changements législatifs figurerait le fait que le harcèlement sexuel au travail relèverait désormais de la "faute grave" et serait un motif valable de licenciement.

Le gouvernement prévoit également d'étendre la période pendant laquelle une victime peut signaler un incident de six mois à deux ans, a-t-elle ajouté.

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