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Piqûres de moustiques: une affaire de génétique


(Photo Jacquelyn Martin, AP)
(Photo Jacquelyn Martin, AP)

D’après le Dr James Logan de l’Ecole de médicine tropicale et d’hygiène de Londres, la génétique explique plus de 85 % des cas de morsure de moustique.

Pourquoi les moustiques vous préfèrent-ils aux autres? Car certaines personnes semblent souffrir davantage que d’autres de leurs piqûres. Des scientifiques ont montré que ce phénomène provient de la génétique. L’espoir est qu’à terme, cette découverte permette de développer de nouveaux médicaments.

D’aprèsle Dr James Logan de l’Ecole de médicine tropicale et d’hygiène de Londres, la génétique est le facteur le plus déterminant et explique plus de 85 % des cas de morsure de moustique. « Nous avons décidé d’étudier ce phénomène en utilisant des jumeaux, et avons comparé l’attirance exercée par des jumeaux identiques, et non identiques » affirme le Dr Logan.

L’équipe du médecin a collaboré avec l’université de Floride aux Etats-Unis, procédant à une série d’essais sur 18 jumeaux identiques, et 19 non-identiques. Les moustiques ont été placés dans des tubes, et on leur a permis de choisir qui piquer de préférence. Ils devaient pour cela tourner à gauche ou à droite. Les jumeaux identiques attiraient les moustiques plus ou moins de la même façon. Par contre, les jumeaux non identiques n’étaient pas piqués avec la même régularité.

« Cela suggère que le fait d’attirer ou non des moustiques est déterminé par la génétique. Nous savons que si vous ne plaisez pas aux moustiques, c’est que vous les repoussez naturellement. Il est donc probable que ce sont vos gènes qui contrôlent cette attraction, qui contrôlent les odeurs produites par votre corps », explique le Dr. Logan.

A terme, ajoutent les chercheurs, ces travaux devraient permettre la mise au point de nouveaux traitements.

« Une fois que nous aurons identifié les gènes impliqués, nous serons peut-être capables tout d’abord, d’évaluer une population pour identifier leur risque de se faire piquer, et donc de développer des maladies telles que le paludisme ou la dengue. Ensuite, nous pourrons peut-être mettre au point un médicament »capable d’aider le corps à se protéger des moustiques, explique le Dr Logan.

Chaque année, un demi-million de personnes meurent du paludisme, transmis par les moustiques. Même si grâce notamment aux efforts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de décès attribués à la maladie a chuté d’environ 47 % en dix ans. Malgré ces progrès étonnants, 97 pays restent vulnérables, explique le Dr Pedro L. Alonso, directeur du Programme mondial de lutte antipaludique de l'OMS à Genève.

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