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Pas de parti pris politique dans l'enquête russe du FBI


L'inspecteur général du Département américain de la Justice, Michael Horowitz (Archives-Reuters)
L'inspecteur général du Département américain de la Justice, Michael Horowitz (Archives-Reuters)

Le FBI a commis des erreurs lors de l'ouverture de l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, mais aucun parti pris politique ne peut lui être reproché, a dit l'inspecteur général du département de la Justice dans un rapport publié lundi.

Le document rédigé par Michael Horowitz devrait apporter de l'eau au moulin du président mais aussi à celui de ses détracteurs démocrates dans le débat sur la légitimité de ces investigations.

L'inspecteur général a jugé que le FBI avait une raison légalement acceptable de demander à un juge l'autorisation de placer Carter Page, un conseiller de campagne de Donald Trump, sous surveillance.

Il a toutefois répertorié 17 erreurs et omissions "essentielles et fondamentales" dans la demande initiale présentée à la Cour de surveillance du renseignement étranger (FISA) et dans celles qui ont suivi. Ces erreurs, souligne-t-il, ont donné à l'affaire une tournure plus grave qu'elle ne le méritait.

Un avocat du FBI a notamment modifié un e-mail fourni dans le cadre d'une demande de renouvellement de l'autorisation, dans lequel il était écrit que Carter Page n'était "pas une source" de renseignement pour une autre agence gouvernementale américaine, or il agissait bien en tant que "contact opérationnel" d'une autre instance, explique l'inspecteur sans nommer l'agence en question.

Le FBI a ouvert son enquête pendant l'été 2016, avant l'élection de novembre que Donald Trump a remportée face à la démocrate Hillary Clinton. Elle a été reprise en mai 2017 par le procureur spécial Robert Mueller, ancien directeur du FBI, lorsque le président a limogé James Comey, son successeur à la tête de l'agence.

Ses investigations, dont les conclusions ont été remises en mars au secrétaire à la Justice William Barr, ont révélé que les autorités russes s'étaient effectivement ingérées dans la présidentielle de 2016 pour tenter de discréditer Hillary Clinton, mais les éléments qu'il a recueillis ne lui ont pas permis de confirmer les soupçons de collusion entre Moscou et le candidat républicain.

"Le rapport de l'inspecteur général indique maintenant clairement que le FBI a ouvert une enquête intrusive sur la campagne présidentielle américaine en se fondant sur les soupçons les plus minces", écrit William Barr dans un communiqué publié lundi.

Le rapport Horowitz ne sera pas le dernier sur le sujet. En mai, Barr a chargé John Durham, procureur fédéral du Connecticut, de vérifier si l'enquête était légalement justifiée.

Avec Reuters

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