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Ouverture du sommet sur le réchauffement climatique au Sahel à Niamey


Un éleveur s'éloigne d'une carcasse d'une de ses vaches mortes de faim, dans la périphérie du village de Dikka, dans la région de Matam au nord-est du Sénégal, le 1er mai 2012.
Un éleveur s'éloigne d'une carcasse d'une de ses vaches mortes de faim, dans la périphérie du village de Dikka, dans la région de Matam au nord-est du Sénégal, le 1er mai 2012.

Un sommet des chefs d'Etat des 17 pays du Sahel s'est ouvert lundi à Niamey en vue de valider un "plan d'investissement climatique" de 400 milliards de dollars sur 12 ans, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le sommet vise essentiellement à valider le "Plan d'investissement climatique" pour "la période 2018-2030", qui concerne 17 Etats de la bande sahélienne, allant de l'océan Atlantique à la Corne de l'Afrique.

Le Plan dont le coût est estimé à quelque 400 milliards de dollars (plus de 350 milliards d'euros) est "la traduction des engagements de nos Etats à travers l'Accord de Paris sur le réchauffement climatique", a affirmé le ministre nigérien de l'Environnement, Almoustapha Garba.

Sommet des chefs d’Etats africains au Niger sur le climat
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Il comprend "un programme prioritaire" axé sur six projets visant diverses actions sur le terrain pour "limiter" les émissions de gaz à effet de serre et pour permettre aux populations "de s'adapter aux changements climatiques", a-t-il poursuivi.

"Nous continuons à payer les conséquences d'une situation dont nous sommes loin d'être responsables", s'est plaint le président nigérien Mahamadou Issoufou à l'ouverture du sommet.

Pour financer "des actions d'atténuation" du réchauffement, le Programme d'urgence évalué à 1,3 milliard de dollars sera soumis dès mardi aux partenaires extérieurs du Sahel lors d'une table ronde à Niamey, a-t-il assuré.

Parmi les "conséquences" redoutées des effets climatiques, M. Issoufou a cité les modifications de la pluviométrie, les sécheresses récurrentes, l'avancée du désert, la raréfaction de l'eau, des pâturages et l'accentuation de la pauvreté.

M. Issoufou a également établi un "lien" entre le climat et l'insécurité.

"La naissance et le développement de Boko Haram (le groupe jihadiste nigérian) sont en partie liés à la paupérisation des populations du fait du retrait (des eaux) du Lac Tchad qui a eu un impact sur les ressources agricoles, pastorales et halieutiques", a-t-il avancé.

Et "le Sahel sera probablement une des principales régions d'origine des 250 millions de migrants attendus en 2050 dans le monde", a-t-il encore lancé.

La région du Sahel, qui abrite plus de 500 millions d'habitants - pour une superficie d'environ 10 millions de km2 - est extrêmement vulnérable face aux changements climatiques, "ce qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes", selon un document publié au sommet.

Outre le président nigérien Mahamadou Issoufou, quatre chefs d'Etat - Idriss Déby Itno (Tchad), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Alpha Condé (Guinée), Denis Sassou NGuesso (Congo) assistent à cette première conférence sur le climat pour la région du Sahel.

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