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Ouverture au Soudan du procès d'Omar el-Béchir pour le coup d'État de 1989


Des manifestants soudanais scandent des slogans lors d'un rassemblement appelant à la dissolution de l'ancien parti au pouvoir et à la mise en jugement des anciens responsables à Khartoum, au Soudan, le 21 octobre 2019.
Des manifestants soudanais scandent des slogans lors d'un rassemblement appelant à la dissolution de l'ancien parti au pouvoir et à la mise en jugement des anciens responsables à Khartoum, au Soudan, le 21 octobre 2019.

Le procès de l'ex-président soudanais El-Béchir et ses 27 personnes, accusés dans le coup d'Etat en 1989, a débuté ce mardi devant une cour spéciale à Khartoum.

Le procès de l'ex-président soudanais Omar el-Béchir et 27 autres personnes, accusés d'avoir pris le pouvoir par un coup d'Etat en 1989, s'est ouvert ce mardi devant une cour spéciale à Khartoum.

La première audience n'a duré qu'une heure, le temps pour les accusés d'être formellement notifiés des charges qui pèsent sur eux.

La cour spéciale, formée de trois juges, a fixé au 11 août la prochaine audience.

M. Béchir et ses co-accusés, civils et militaires, ont comparu dans des cages. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises pour éviter tout incident. À l'arrivé des fourgons cellulaires, les familles des accusés, venues en nombre, ont crié "Allah Akhbar" (Dieu est grand).

Le président du tribunal a assuré que la cour va écouter tous les 28 accusés et donner à chacun d’eux la possibilité de se défendre. Sur une banderole, au-dessus des juges, figurait une sourate du Coran: "Si vous jugez les gens, faites-le avec justice".

Omar el-Béchir, âgé de 76 ans, et plusieurs des accusés risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi il y a 31 ans.

Ce procès est inédit dans le monde arabe, où jamais l'auteur d'un putsch réussi n'avait été jugé dans l'histoire récente.

Le Soudan s'est également engagé à livrer M. Béchir à la Cour pénale internationale pour qu'il soit jugé pour crimes de guerre et génocide dans le cadre du conflit au Darfour en 2003-2004, qui a fait 300.000 morts et des millions de déplacés.

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