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Ouïghours: des élus américains appellent à des sanctions contre des responsables chinois


Des Ouïghours et leurs partisans manifestants devant les Nations Unies, New York, le 15 mars 2018.
Des Ouïghours et leurs partisans manifestants devant les Nations Unies, New York, le 15 mars 2018.

Des élus américains ont exhorté mercredi l'administration du président Donald Trump à adopter des sanctions contre des responsables chinois impliqués dans l'internement de membres de la minorité musulmane ouïghoure dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a annoncé le sénateur Marco Rubio (Floride).

Dans une lettre adressée au secrétaire d'Etat Mike Pompeo et à celui au Trésor Steve Mnuchin, des membres du Congrès -- républicains et démocrates -- ont appelé à sanctionner sept responsables chinois et deux sociétés productrices d'équipements de surveillance, a rapporté le Wall Street Journal.

"Aujourd'hui, moi et un groupe bipartisan de 16 membres du Congrès avons demandé au @POTUS d'utiliser le Global Magnitsky Act, afin de geler les biens et d'interdire l'entrée de responsables chinois en charge de l'internement massif de musulmans dans des camps de la région du #Xinjiang", a écrit M. Rubio sur Twitter.

La Chine rejette les allégations selon lesquelles un million de membres de la communauté ouïghoure, majoritairement musulmane, sont détenus dans des camps d'internement.

Un responsable chinois a dit en août à un comité de l'ONU pour les droits de l'Homme à Genève que de sévères mesures de sécurité étaient nécessaires dans la région du Xinjiang pour combattre l'extrémisme et le terrorisme, mais qu'elles ne ciblaient pas un groupe ethnique particulier et ne limitaient pas la liberté religieuse.

La Chine a affirmé que les allégations sur l'existence de tels camps étaient "complètement fausses" assurant que les "centre d'éducation" où "des délinquants mineurs" sont placés servent uniquement à "aider à leur réhabilitation et à leur réintégration".

Toutefois, nombre d'ONG et des spécialistes de la Chine estiment que la réalité est bien plus sombre et disent que des témoignages d'anciens détenus de même que des documents officiels pointent vers l'existence d'un important programme d'endoctrinement politique et culturel.

L'année dernière, la Chine a interdit "les barbes anormalement longues" et le hijab dans le Xinjiang -- région frontalière de l'Afghanistan et du Pakistan --, et a ordonné à tous les possesseurs de voitures d'installer des dispositifs de localisation GPS.

En décembre 2017, l'organisation pour la défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a rapporté que les autorités du Xinjiang projetaient de récolter des données biologiques de tous les résidents de la région.

Avec AFP

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