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L'opposition reporte ses manifestations contre le président en Tanzanie


Le président tanzanien John Magufuli (g.) prête serment, le 5 novembre 2015.
Le président tanzanien John Magufuli (g.) prête serment, le 5 novembre 2015.

Le principal parti d'opposition de Tanzanie a décidé mercredi de différer d'un mois les manifestations qu'il entendait organiser jeudi sur tout le territoire pour dénoncer les tendances selon lui antidémocratiques du président John Magufuli.

Le Chama Cha Demokrasia (Chadema) a annoncé que les "manifestations de défiance" contre les "tendances dictatoriales" de M. Magufuli se tiendront le 1er octobre si les négociations en cours sous l'égide de leaders religieux devaient échouer, a expliqué son président, Freeman Mbowe.

"Le Chadema annonce la suspension de toutes les activités politiques et manifestations pour un mois. Notre intention n'était pas de donner une mauvaise image du pays mais au contraire de l'aider", a déclaré M. Mbowe.

"Les autorités religieuses nous ont demandé de leur donner trois semaines pour trouver une solution à l'actuelle crise politique et nous leur en avons donné quatre", a-t-il souligné.

La semaine dernière, la police avait interdit tout rassemblement politique arguant de risques de troubles à l'ordre public après la mort de quatre policiers abattus dans une fusillade à l'extérieur d'une banque de la capitale économique Dar es-Salaam. La police avait affirmé que ces homicides étaient politiquement motivés, ce que les responsables de l'opposition avaient catégoriquement nié.

Le parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), est dirigé par le président John Magufuli, surnommé le Bulldozer et dont les premiers mois de mandat ont été marqués par des actions coup de poing et un style intransigeant, voire brutal.

M. Magufuli, qui s'en est pris notamment à la corruption et aux fonctionnaires fantômes, a été élu en octobre 2015.

L'opposition demeure toutefois populaire dans les grands centres urbains et reproche au chef de l'Etat de réduire l'espace démocratique ainsi que la liberté de la presse, des allégations que l'intéressé balaie d'un revers de la main.

Avec AFP

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