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L'opposant Katumbi appelle à "l'arrêt des montages" de dossiers judiciaires contre des opposants


Moise Katumbi, gouverneur de la République démocratique du Congo, de retour dans sa province, pour une conférence de deux jours sur la mine à Goma, le 24 mars.
Moise Katumbi, gouverneur de la République démocratique du Congo, de retour dans sa province, pour une conférence de deux jours sur la mine à Goma, le 24 mars.

Le candidat à l'improbable présidentielle de fin 2016 en République démocratique du Congo Moïse Katumbi, condamné à trois ans de prison et menacé d'un procès pour recrutement de mercenaires, a appelé dimanche les autorités congolaises à arrêter de monter des dossiers judiciaires contre des opposants.

Le gouvernement congolais est invité à arrêter "des poursuites et montages (de dossiers) judiciaires contre les opposants", a écrit M. Katumbi, relayant une exigence de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, qui a conditionné toute participation au "dialogue national" voulu par le président congolais Joseph Kabila en vue d'"élections apaisées", par la libération des prisonniers politiques et d'opinion ainsi que "la cessation des procédures judiciaires arbitraires" contre l'opposant Katumbi.

Dimanche, le "Rassemblement", une coalition des forces d'opposition nouvellement créée à Bruxelles et présidée par le vieil opposant Tshisekedi, a tenu un meeting devant des dizaines de milliers de partisans à Kinshasa, capitale de la RDC, en l'absence de M. Katumbi, autorisé par le parquet à suivre des soins médicaux à l'étranger. "Pas de dialogue sans Moïse Katumbi", ont plaidé ses partisans sur des banderoles.

"Le régime n'a pas donné à mon avion l'autorisation de survol et d'atterrissage" à Kinshasa, a déclaré l'opposant Katumbi, à qui le ministre congolais de la Justice avait promis "l'arrestation immédiate dès qu'il rentre en RDC", suite à une condamnation à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d'immeuble.

Contacté à ce sujet, Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que "le gouvernement ne peut pas refuser à un Congolais le droit de rentrer chez lui", ajoutant que "la justice (congolaise) serait heureuse d'interroger M. katumbi et d'exécuter le jugement qui le condamne à une arrestation immédiate".

Ex-meilleur allié du président Kabila, M. Katumbi a été mis en difficulté il y a un mois dans des dossiers judiciaires.

Le climat politique est tendu en RDC, l'opposition demande à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, de ne pas rester à la tête du pays à la fin de son mandat le 20 décembre.

La Cour constitutionnelle a autorisé M. Kabila à ne pas quitter le pouvoir si la présidentielle n'est pas organisée dans les temps. "Le 20 décembre, la maison (présidence de la République, ndlr) doit être libre", a martelé M. Tshisekedi.

Avec AFP

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