KIDAL/BAMAKO (Reuters) - Plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour la deuxième journée consécutive, mercredi à Kidal, fief des séparatistes touaregs du nord du Mali, contre l'accord de paix provisoire signé le 1er mars à Alger sous l'égide de l'Onu.
Les manifestants ont estimé que l'accord préliminaire, signé seulement par le gouvernement malien, ne répondait à aucune de leurs exigences, et avant toute chose à l'autonomie de l'Azawad, nom que donnent les séparatistes au nord du Mali.
Le gouvernement et les médiateurs de l'Onu voient néanmoins dans cet accord, qui propose une plus grande décentralisation au profit du Nord, une force de sécurité régionale et un plan de développement, le meilleur espoir à ce jour pour mettre un terme à des décennies de soulèvement touareg.
Une rencontre réunissant des représentants d'organisations séparatistes, dont le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et le MAA (Mouvement arabe de l'Azawad), aurait débuté mardi mais a été reportée à jeudi. Les participants à cette réunion ont continué d'affluer mercredi dans Kidal.
Selon des habitants, les consultations préliminaires entre chefs de tribus et de diverses factions ont, elles, d'ores et déjà commencé. "Nous refusons de signer cet accord, qui ne reprend aucune de nos revendications", a expliqué Haza Ag Intohama, un manifestant venu à Kidal en provenance de la frontière entre le Mali et l'Algérie.