Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Nouvelle grève de 10 jours des fonctionnaires pour une hausse de salaires en Guinée-Bissau


Le président José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, 2 mai 2017.
Le président José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, 2 mai 2017.

Les fonctionnaires de Guinée-Bissau ont entamé mardi une nouvelle grève de dix jours pour réclamer une hausse du salaire minimum et de meilleures conditions de travail, selon leur syndicat.

La grève a été déclenchée par l'Union nationale des travailleurs de Guinée-Bissau (UNTG), la centrale majoritaire dans la fonction publique avec 8.000 membres sur quelque 13.000 fonctionnaires.

A Bissau, la capitale, les ministères et bureaux de l'administration étaient fermés mardi et un service minimum était observé à l'hôpital Simao Mendes, le plus grand du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'UNTG réclame un relèvement du salaire minimum de 19.200 francs CFA (plus de 29 euros) à 59.000 FCFA (près de 90 euros) et de meilleures conditions de travail.

"Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu'à ce que le gouvernement se plie à nos revendications", a déclaré à l'AFP Julio Antonio Mendonça, secrétaire général de l'UNTG. Le mouvement va, selon lui, se poursuivre sans trêve jusqu'au 2 août.

Pour l'UNTG, le gouvernement bissau-guinéen remplit toutes les conditions pour augmenter les salaires des agents de la fonction publique, d'autant plus que, selon ses responsables, ceux des députés et des ministres ont été récemment augmentés.

>> Lire aussi : Les médias publics se joignent à la grève des fonctionnaires en Guinée-Bissau

Les salaires des députés sont passés de 650.000 francs CFA à 850.000 francs CFA (d'environ 990 à 1.295 euros) fin mai, selon des sources parlementaires qui ont également fait état d'une dotation d'un véhicule 4X4 à chacun des 102 législateurs.

Les salaires des ministres ont également été augmentés en mai selon des sources au ministère qui n'ont pas précisé le niveau de cette hausse.

La Guinée-Bissau a traversé des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), auquel M. Vaz appartient également.

Un nouvel accord de sortie de crise a été conclu au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 14 avril à Lomé.

>> Lire aussi : Maintien de la grève pour les fonctionnaires en Guinée-Bissau

Cet accord a abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives le 18 novembre, et à la reprise des travaux du Parlement, qui s'est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG