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Nouvel appel à la grève des fonctionnaires au Tchad


Ngartoidé Blaise, secrétaire général du Syndicat des enseignants du Tchad pour la commune de N'Djamena, le 2 octobre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Ngartoidé Blaise, secrétaire général du Syndicat des enseignants du Tchad pour la commune de N'Djamena, le 2 octobre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Les syndicats tchadiens ont appelé samedi à une nouvelle grève illimitée dans les services publics à partir de lundi pour exiger le paiement d'arriérés de primes et indemnités.

"La grève reprend de plus belle et de manière illimitée", a déclaré Michel Barka, porte-parole de la plateforme syndicale du Tchad, à l'issue d'une assemblée générale tenue à N'Djamena. Il a précisé qu'un "service minimum" serait assuré dans les hôpitaux, "qui va évoluer en fonction de la position du gouvernement".

Les fonctionnaires tchadiens exigent le paiement de leur "salaire intégral", diminué depuis janvier des primes et indemnités. Pour des raisons budgétaires, le président Idriss Déby leur a demandé d'attendre jusqu'à la fin de l'année la régularisation de leurs salaires.

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"Nous avons eu deux séances de travail avec le cabinet du président de la République qui n'ont rien donné", a déclaré M. Barka. Les syndicats sont "excédés" et prêts à aller "jusqu'au bout", a-t-il affirmé.

En janvier, le gouvernement avait coupé de 50 % les primes et indemnités des fonctionnaires - déjà réduites de 50 % en 2016. En moyenne, un fonctionnaire a perdu environ 100.000 francs CFA (152 euros) par mois, soit un tiers de ses revenus depuis 2016, selon Michel Barka.

Cette mesure d'austérité a entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale marquée par une grève générale du secteur public et des manifestations systématiquement interdites par les autorités.

Mi-mars, gouvernement et syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai.

>> Lire aussi : Les fonctionnaires reprennent le travail après sept semaines de grève au Tchad

Le Tchad, pays de près de 15 millions d'habitants, compte environ 92.000 fonctionnaires civils.

N'Djamena doit réduire la masse salariale à la charge de l'Etat dans le cadre du programme avec le Fonds monétaire international (FMI), dont le Tchad a obtenu deux tranches de financement de 99,8 millions de dollars, sur un total de 312,1 millions de dollars sur trois ans.

Avec AFP

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