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Nouveau retard dans le paiement des fonctionnaires au Zimbabwe


Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, 7 avril 2016.
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, 7 avril 2016.

Le gouvernement du Zimbabwe, à court de liquidités, va de nouveau différer le paiement de ses fonctionnaires en août, a rapporté samedi la presse officielle, une mesure qui avait alimenté le mois dernier un mouvement de contestation du régime du président Robert Mugage.

Le quotidien The Herald a précisé que la paie de l'armée, de la police, des enseignants et des personnels de santé serait versée avec un retard d'au moins une semaine.

"C'est un fait que nous sommes confrontés à des défis en matière de recettes", a déclaré au journal la ministre des Services publics, Prisca Mupfumira, en annonçant les nouvelles dates auxquelles les fonctionnaires seront payés.

Au Zimbabwe, les soldats sont normalement les premiers à être payés - les 14 ou 15 de chaque mois -, mais la ministre a prévenu que l'armée ne serait payée que le 23 août, les personnels de santé le 26 et la police le 30.

Les enseignants devront attendre le 2 septembre et le reste de la fonction publique le 5 septembre.

Ces retards devraient provoquer un nouveau mécontentement chez les fonctionnaires qui font déjà face à une hausse du coût de la vie.

En juillet, ils s'étaient mis en grève après un retard de plusieurs semaines dans le versement de leurs salaires. Seuls la police et les soldats avaient été payés en juin, le reste de la fonction publique ne percevant qu'une fraction (100 dollars) de leur salaire.

La grève générale du 6 juillet avait été largement suivie: de nombreux magasins, établissements scolaires et tribunaux étaient restés fermés, tandis que les transports publics avaient été fortement perturbés.

Selon le gouvernement, au moins 80% du budget de l'Etat zimbabwéen passe dans le salaire des fonctionnaires.

Depuis l'indépendance de 1980, le Zimbabwe est dirigé d'une main de fer par Robert Mugabe, âgé de 92 ans. Mais le pays est actuellement secoué par une vague de contestation, un fait rare car les manifestations y sont très durement réprimées par la police.

Ce pays d'Afrique australe traverse en outre une grave crise économique depuis les années 2000 et une réforme agraire controversée où des milliers de fermiers blancs ont été expropriés au profit de la majorité noire. Cette année, une forte sécheresse a encore aggravé la situation.

Ave AFP

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