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Nigeria: l'ex-chef de l'armée de l'air arrêté dans un scandale de corruption


Photo d’archives : Un véhicule blindé est garé près du siège de la mission conjointe anti-Boko Haram à Maiduguri, au Nigeria, le 26 septembre 2011.
Photo d’archives : Un véhicule blindé est garé près du siège de la mission conjointe anti-Boko Haram à Maiduguri, au Nigeria, le 26 septembre 2011.

L'ancien chef d'Etat major de l'armée de l'air nigériane a été arrêté afin d'être entendu dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds destinés à la lutte contre Boko Haram, a déclaré une source proche de l'enquête jeudi.

"L'ancien chef d'Etat major de l'armée de l'air, le maréchal Adesola Amosun, est avec nous depuis hier (mercredi)", a déclaré à l'AFP un responsable de la Commission sur les crimes économiques et financiers (EFCC).

"Il est interrogé en lien avec le scandale d'achat d'armes", a-t-il précisé.

L'enquête sur de faux contrats d'achat d'armes, menée par l'EFCC, s'étend désormais à 17 haut gradés de l'armée, dont certains sont encore en activité, selon un communiqué de la présidence du 15 janvier.

L'ancien chef d'Etat major à la Défense, Alex Badeh, démis par le président Muhammadu Buhari l'année dernière, en fait partie, précise le communiqué.

L'enquête doit déterminer "le rôle des responsables et des (...) entreprises ainsi que leurs patrons dans des cas de violations fondamentales associées aux achats" effectués par l'ancien conseiller à la sécurité nationale Sambo Dasuki et au sein de l'armée de l'air, selon le texte.

Le colonel Dasuki, 60 ans, un des piliers du régime de l'ancien président Goodluck Jonathan, a été inculpé par l'EFCC de détournements de fonds, conspiration et abus de confiance.

Les armes et autres équipements achetés dans le cadre de la lutte contre le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est ne se sont finalement jamais matérialisés, ont été sur-facturés ou bien se sont avéré défectueux, selon l'enquête.

Selon le parquet, des fonds détournés ont été redirigés vers le Parti démocratique populaire (PDP) de M. Jonathan afin de financer sa dernière campagne présidentielle.

M. Jonathan a perdu l'élection face à M. Buhari, qui a depuis lancé une vaste campagne contre la corruption, endémique dans la première puissance économique d'Afrique, en particulier contre les membres du PDP, qui crient à la "chasse aux sorcières".

Avec AFP

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