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Niger : le fichier électoral sera contrôlé par la Francophonie


Une femme dépose bulletin dans l'urne durant l'élection présidentielle au Niger du 12 mars 2011.
Une femme dépose bulletin dans l'urne durant l'élection présidentielle au Niger du 12 mars 2011.

La Commission électorale nationale indépendante du Niger a annoncéqu’elle soumettra le fichier électoral au contrôle de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), cédant ainsi à la demande de l’opposition.

Le vice-président de la Céni, Me Kadri Oumarou Sanda a indiqué qu’une requête urgente sera adressée à l'OIF pour ce faire.

Le but visé est d'avoir "un fichier fiable", a-t-il déclaré.

"Si l'OIF, comme à ses habitudes, répond promptement, cela nous permettra d'organiser le scrutin dans les délais constitutionnels", a-t-il souligné.

La vérification du fichier par l'OIF est l'une des exigences de l'opposition qui menace de boycotter le scrutin du 21 février où le président Mahamadou Issoufou, élu en 2011,va briguer un second mandat.

Le chef de file de l'opposition, Seïni Oumarou, avait demandé que l'audit du fichier électoral soit confié à cette organisation, comme en 2010.Mais le gouvernement nigérien a annoncé lundi avoir validé le fichier "audité" par un "cabinet national" et remis à la Céni pour l'édition des cartes et des listes électorales.

Mi-novembre, Sabiou Gaya, un des responsables chargés de l'élaboration du fichier électoral, avait reconnu qu'il comportait "beaucoup de ratés", notamment avec des "bureaux de vote manquants", des "mineurs et non Nigériens inscrits" sur les listes.

Le climat politique est tendu au Niger à deux mois de la présidentielle.

En août, l'opposition avait rejeté le calendrier fixé par la commission électorale, dénonçant une absence de "consensus".

Elle avait auparavant critiqué la cour constitutionnelle, qui valide les candidatures et les résultats des élections, pour son "allégeance" au président Issoufou.

Jeudi, ce dernier a affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant une vague d'arrestation de militaires.

Avec AFP

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