La coalition, le Front patriotique et républicain (FPR), regroupe une trentaine de partis mais aussi des ONG et des syndicats, et vise les élections de 2016.
"Nous décidons d'imposer au président Mahamadou Issoufou (...) l'organisation d'élections inclusives, libres, transparentes, équitables", indique-t-elle dans un communiqué.
Le chef de file de l’opposition, Seïni Oumarou, mais aussi d’autres grandes figures de cette famille politique comme l'ex-président Mahamane Ousmane et Hama Amadou, l'ancien président du Parlement, font partie de la plate-forme.
M. Amadou vit en exil depuis un an en France après son implication dans un trafic présumé de bébés.
Le président Issoufou a récemment promis "d'organiser des élections transparents", dont la présidentielle, à laquelle il sera candidat pour un second et dernier mandat. Mais ces promesses ne rassurent pas l’opposition.
M. Issoufou avait même promis, à l'occasion du 55ème anniversaire de l'indépendance du Niger le 3 août, de " ne pas cautionner l'organisation d'élections truquées".
Depuis deux ans, les opposants accusent le président Issoufou, au pouvoir depuis 2011, de provoquer des scissions au sein de leurs formations, notamment "à coups d'argent" et "de marchés publics", pour assurer sa réélection en 2016.
Mais pour les partisans du président, ces crises sont dues à des "problèmes internes" à ces partis d'opposition.
Début août, l'opposition a rejeté le calendrier des élections fixé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dénonçant une absence de "consensus".
Pourtant, le président de la Céni, le magistrat Ibrahim Boubé, avait annoncé le 29 juillet que sa Commission avait "décidé par consensus" de fixer le premier tour de l'élection présidentielle couplée aux législatives le 21 février 2016. Les élections locales sont programmées pour le lundi 9 mai 2016.