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L'armée nigérienne dit avoir tué 15 jihadistes près du Mali


Un détachement d'éléments des forces spéciales anti-jihadistes "Almahaou" (Tourbillon) patrouille le 6 novembre 2021 dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), théâtre d'actions meurtrières de présumés jihadistes.
Un détachement d'éléments des forces spéciales anti-jihadistes "Almahaou" (Tourbillon) patrouille le 6 novembre 2021 dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), théâtre d'actions meurtrières de présumés jihadistes.

L'armée nigérienne a affirmé vendredi avoir tué quinze jihadistes présumés, lors d'une "riposte" menée avec des soldats français près du Mali, dans la zone des "trois frontières", en fin de semaine dernière.

"Une mission de l'opération Almahaou (opération antijihadiste nigérienne, ndlr) a été prise à partie dans le secteur de Zibane par des terroristes à bord de motos. Une riposte aéroterrestre avec les partenaires a permis de neutraliser quinze terroristes", indique un communiqué de l'état-major des armées transmis à l'AFP.

En outre, quinze motos ont été détruites, douze fusils Kalachnikov ont été récupérés et divers matériels de communication et de protection ont été saisis lors de cette opération, mentionne le communiqué.

Selon un officiel nigérien, des soldats de l'opération française Barkhane - dont le président français Emmanuel Macron a annoncé la fin mercredi - ont collaboré à cette riposte près d'Anzourou, dans la région de Tillabéri, la grande ville de l'ouest nigérien, distante d'une centaine de kilomètres de la frontière du Mali.

Plusieurs villages près d'Anzourou ont déjà été ciblés par des attaques. En mai 2020, 20 personnes avaient été massacrées par des hommes armés à motos, à Zibane et deux autres villages voisins. En août 2021, 19 personnes avaient été tuées et deux autres blessées par des jihadistes présumés "venus à pied" dans le village de Theim, sur la même commune.

Pour lutter contre les jihadistes opérant régulièrement dans cette zone, les autorités ont imposé l'état d'urgence depuis 2017, interdit la circulation à moto de jour comme de nuit, fermé des marchés et des stations-service pour couper les jihadistes de leurs sources de ravitaillement.

Quelque 3.000 militaires français sont toujours déployés au Sahel - dont 1.730 au Niger, un des principaux alliés de Paris - après leur retrait total du Mali.

De juillet à octobre, quinze "opérations conjointes" ont été menées par les soldats nigériens et français dans l'ouest du Niger, à la frontière du Mali, soumise depuis des années à une forte pression des groupes jihadistes, avait annoncé fin octobre l'état-major nigérien.

Ces opérations ont permis de "détruire plusieurs plots logistiques" et "des moyens roulants" appartenant à des jihadistes présumés ainsi que la saisie d'armes, de munitions et l'arrestation d'une trentaine de suspects, selon l'état-major.

L'annonce de la fin de Barkhane est sans conséquence immédiate sur le dispositif militaire français au Sahel, et la France "poursuivra son soutien militaire" a assuré M. Macron, "selon les besoins exprimés" par les pays de la région.

L'opération Almahaou ("tourbillon", en djerma) opère principalement dans l'immense et instable région de Tillabéri, dans la zone "des trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).

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