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Des responsables de médias africains appellent au respect de la liberté de la presse au Niger


Depuis le coup d'Etat militaire au Niger, des journalistes nigériens et étrangers ont été victimes d'intimidations et de menaces.
Depuis le coup d'Etat militaire au Niger, des journalistes nigériens et étrangers ont été victimes d'intimidations et de menaces.

Plusieurs dizaines d'organisations et de responsables de médias africains ont lancé vendredi un appel aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger fin juillet pour demander le respect de la liberté de la presse dans le pays.

Cette initiative, lancée par Reporters sans Frontières (RSF), rassemble quelque 80 signataires, dont de nombreux patrons de médias d'Afrique francophone.

"Nous demandons à la junte de respecter le droit à l’information, au pluralisme et à l'indépendance des médias", indique le texte qui appelle notamment le régime militaire de Niamey à "contribuer à la sécurité des journalistes locaux et internationaux" et "respecter le pluralisme, la diversité et l’indépendance des médias".

Ils citent plusieurs incidents depuis le coup d'Etat du 26 juillet, au cours desquels des journalistes nigériens et étrangers ont été pris pour cible dans des manifestations ou victimes d'intimidations et de menaces.

"Plusieurs faits témoignent de l’augmentation des atteintes à la liberté de la presse depuis le coup d’État", affirme RSF dans un communiqué joint à cet appel.

La diffusion des programmes de Radio France Internationale et France 24 est interrompue au Niger depuis le 3 août. Ces deux médias sont déjà suspendus au Burkina Faso et au Mali voisins, où les militaires nigériens au pouvoir ont envoyé des délégations mercredi.

L'appel de vendredi s'adresse aussi "aux autres Etats du Sahel dirigés par des militaires". "Nous leur rappelons leur devoir de respecter les droits des journalistes, notamment celui d’accéder à l’information, dans l’intérêt des populations du Sahel", conclut le texte.

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