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Mali : la médiation appelle les groupes armés du Nord à revenir sur leurs positions d’avant les combats


Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita (gauche) embrasse un représentant de la coalition des rebelles touaregs, Mahamadou Djery Maiga, à Bamako, Mali, 20 juin 2015.
Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita (gauche) embrasse un représentant de la coalition des rebelles touaregs, Mahamadou Djery Maiga, à Bamako, Mali, 20 juin 2015.

Le communiqué de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, demande aussi aux groupes armés de libérer leurs prisonniers.

La date considérée pour que les belligérants reviennent sur leurs positions, est celle du 20 juin 2015 date de la signature, par la rébellion à dominante touareg, de l'accord pour le retour de la paix dans le nord du Mali, conclu à Alger.

Des combats ont éclaté le 15 août entre la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) et le Groupe d'auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), également signataire de l'accord de paix d'Alger, après la signature de l'accord par le gouvernement malien et ses alliés.

Les combats ont duré jusqu’au 17 août. Le Gatia a repris la ville d'Anéfis, à environ 120 km au sud de Kidal, fief des rebelles touareg, et évoqué un bilan de 15 morts dans les rangs de la CMA.

La médiation appelle en outre les protagonistes "à poursuivre la mise en oeuvre des mesures de confiance, notamment la libération des personnes détenues", selon le même communiqué.

Un responsable du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, avait affirmé que son mouvement avait également fait "une dizaine de prisonniers" dans le camp adverse, à l'issue des combats à la mi-août.

La rébellion, qui a annoncé dimanche la suspension de sa participation au comité de suivi de l'accord d'Alger, à la suite de ces combats, a précisé lundi les conditions qu'elle a posées pour revenir dans ce processus.

Elle exige "le départ des milices (pro-gouvernementales) de (la localité) d'Anéfis", que "le gouvernement malien arrête de soutenir" les groupes armés pro-Bamako et que la question d'Anéfis soit examinée en priorité par le comité, a déclaré à l'AFP Sidi Brahim Ould Sidati, membre de la délégation de CMA.

Le comité de suivi est formé des cinq pays membres du conseil de sécurité de l'ONU, des groupes armés rivaux du nord du Mali, de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma), d'organisations africaines et internationales. Chargé de l'application de l'accord de paix, il est dirigé par l'Algérie.

Une rencontre entre des diplomates de l'ONU, européens et africains s'est tenue lundi après le départ de la CMA de la réunion du comité pour trouver "une solution d'urgence" à la dégradation de la situation, a appris l'AFP de source diplomatique à Bamako.

Malgré l'accord de paix, le nord du Mali reste instable et sous la menace d'attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, malgré l'intervention armée internationale en cours depuis 2013.

Avec AFP

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