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Mobilisation africaine en Côte d'Ivoire contre la méningite


Une femme prépare un vaccin contre la méningite au Darfour, le 8 octobre 2012.
Une femme prépare un vaccin contre la méningite au Darfour, le 8 octobre 2012.

Des spécialistes africains ont appelé mardi à Abidjan à une campagne de vaccination contre la méningite cérébro-spinale à méningocoques, pour contrecarrer son germe le plus virulent et sauver des dizaines de milliers de personnes chaque année.

Vingt-six pays qui composent la "ceinture africaine de la méningite s'étendant du Sénégal à l'Éthiopie - où vivent 450 millions de personnes - peuvent être lourdement touchés par des épisodes épidémiques", selon un document remis à la presse.

En 2018, la maladie a déjà tué 849 personnes sur 11.581 cas déclarés dans cette zone, selon l'OMS.

Les experts de dix pays africains, réunis sous l'égide du groupe pharmaceutique français Sanofi, ont plaidé pour "une campagne nationale gratuite de vaccination" contre la maladie dans chaque pays, vantant l'efficacité de nouveaux médicaments.

"Aujourd'hui, on parle des fièvres Ebola et de Lassa, mais la méningite peut sévir de façon virulente à travers son germe de type C, qui a provoqué des épidémies au Niger et au Nigeria en 2017", a déclaré le Dr Elia Aka Gilbernair, de Sanofi.

>> Lire aussi : Fin d'une épidémie de méningite qui a fait 1.166 morts au Nigeria

"Si cette bactérie (type C) se propage, elle pourrait déclencher une épidémie à grande échelle, alors que les vaccins dont nous disposons sont insuffisants pour y faire face, c'est notre grande inquiétude", a souligné le Dr Gilbernair.

De son côté, le professeur Amadou Lamine Fall, du Sénégal, a salué "l'efficacité" des vaccins mais plaidé pour une subvention étatique face leur coût exorbitant. "Nous demandons aux Etats des 26 pays d'introduire ce vaccin dans le programme élargi de vaccination. Face à la maladie, c'est sur la prévention qu'il faut insister".

Les épidémies de méningite en Afrique se produisent chaque année entre mai et décembre. La saison sèche, avec des vents forts de poussière et des nuits froides, expose la population aux infections respiratoires et facilite la propagation des bactéries.

La maladie provoque une inflammation de l'enveloppe du cerveau et de la moelle épinière et touche principalement les enfants et les jeunes adultes.

Même lorsque la maladie est connue très tôt et qu'un traitement approprié est réalisé, entre 5 et 10% des malades décèdent, en général dans les 24 à 48 heures qui suivent l'apparition des premiers signes.

Avec AFP

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