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Michelle Bachelet veut encourager les solutions pacifiques pour les régions du nord-ouest et du sud-ouest


Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme au Palais des Nations le 25 février 2019. (Photo ONU de Violaine Martin)
Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme au Palais des Nations le 25 février 2019. (Photo ONU de Violaine Martin)

La situation des droits de l’homme et le climat socio-politique, avec la crise anglophone, ont été au centre des échanges entre la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet et acteurs politiques et société civile du Cameroun.

L’opposition, le parti au pouvoir et ses alliés, les défenseurs des droits de l’homme, ou encore les leaders religieux, ont tous répondu présents à la grande séance de consultation organisée par la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, peu avant son départ du Cameroun.

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La question des droits de l’homme, consécutive à la crise anglophone a été l’un des sujets évoqués avec la diplomate onusienne.

"D’après Crisis Group, il y a eu 1850 morts dans les 20 derniers mois dans la zone anglophone. Nous avons 700.000 personnes déplacées internes, et plus de 2.5 millions d’enfants dont la scolarité est en péril", explique Edith Kah Walla, président de Cameroon People Party, un parti de l’opposition.

"Nous avons demandé des sanctions individuelles contre les membres du gouvernement qui sont responsables de cette situation à savoir, leur interpellation voire le gel de leurs avoirs".

Le gouvernement a, pour sa part, tenu à faire entendre un autre son de cloche au sujet de la question des droits de l’homme.

Le ministre de la Défense, le ministre de l’Administration territoriale, de la justice, le chef de la police et les principaux responsables de l’armée ont balayé du revers de la main toutes les accusations de violations des droits de l’homme.

Selon Isaac Njiemoun Mama, le représentant du RDPC lors des consultations avec la Haut-commissaire de Nations unies aux droits de l’homme, "nous avons pu apporter nos propositions tout en faisant comprendre à madame la Haut-commissaire que le président de la République a pris toutes les dispositions et continuent d’ailleurs à le faire pour que le calme et la paix règnent dans toute l’étendue du territoire".

Pas suffisant, pour atténuer les récriminations contre Yaoundé devant Michelle Bachelet. Le cas Maurice Kamto, l’opposant emprisonné, a été la principale ligne d’attaque de son parti qui dénonce les violations des libertés publiques au Cameroun.

"Il est évident que personne n’est mort au Cameroun du fait de Kamto et de ses alliés .Ce qui a été dit à tous les coups, c’est qu’on demande à la Haut-commissaire, autant qu’elle peut, de faire une recommandation au président de la république, de libérer ces personnes qui ont été arrêtées, dans le cadre de l’exercice d’une activité politique, qui n’ont commis aucun crime", explique Maître Emmanuel Simh, avocat et 3e vice-président du MRC, le parti de l’opposant Kamto​.

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Michelet Bachelet a séjourné pendant quatre jours au Cameroun, et dans une brève communication à la presse, elle a précisé les raisons de son séjour.

"Je voudrais dire merci pour cette possibilité qui permet de connaitre la situation et d’apprendre un plus, sur ce que le Cameroun fait, et envisage comme solution pacifique pour les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun", a-t-elle déclaré.

A noter que la Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme s’est également entretenue avec le président Paul Biya.

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