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Michel Gbagbo inculpé pour avoir annoncé la "disparition de 300 détenus politiques" en Côte d'Ivoire


Michel Gbagbo, au centre, fils de Côte-d'Ivoire l'ancien président Laurent Gbagbo peu après son arrestation par les forces loyales à Alassane Ouattara à l'Hôtel du Golf à Abidjan, Côte d'Ivoire, 11 avril 2011.
Michel Gbagbo, au centre, fils de Côte-d'Ivoire l'ancien président Laurent Gbagbo peu après son arrestation par les forces loyales à Alassane Ouattara à l'Hôtel du Golf à Abidjan, Côte d'Ivoire, 11 avril 2011.

Le procureur d'Abidjan, Richard Adou, a annoncé l’inculpation du fils de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour "divulgation de fausses nouvelles". Michel Gbagbo est toutefois laissé en liberté, selon le haut magistrat.

Selon le communiqué de M. Adou, cette inculpation pour "divulgation de fausses nouvelles" fait suite à une interview accordée au site d'information en ligne Koaci.com, publiée le 2 mai. Dans cet entretien, Michel Gbagbo déclarait qu'"à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons" ivoiriennes et que "300 personnes (...) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011 sont portées disparues".

"Le parquet informe qu'il n'a été saisi d'aucun cas de disparition d'inculpés de la crise postélectorale", assure le communiqué de M. Adou, critiquant les déclarations "sans fondement et mensongères" de Michel Gbagbo.

Le procureur ajoute que, dans le cadre de cette affaire, Laurent Despas, directeur général du site d'information Koaci.com, a lui aussi été inculpé pour "divulgation de fausses nouvelles".

Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé jeudi ces poursuites contre M. Despas qui a été interpellé puis relâché avec un de ses journalistes. L'ONG condamne une "interpellation abusive".

Les deux journalistes "ont passé la nuit du 24 au 25 mai dans la caserne de gendarmerie d'Agban à Abidjan sans accès à un avocat, avant d'être relâchés", poursuit l'ONG, demandant à "la justice ivoirienne de juger l'affaire selon la loi sur la presse et non le Code pénal".

Le 1er mai, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré que la plupart des détenus de la crise postélectorale avaient été libérés.

Dimanche, les catholiques ivoiriens ont appelé à Yamoussoukro (centre) à la libération des prisonniers détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011 en vue d'aboutir à une véritable réconciliation dans le pays après une décennie de troubles politico-militaires.

"La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent", avait déclaré au nom des évêques ivoiriens Mgr Ignace Bessi Dogbo, l'évêque de Katiola (nord).

Avec AFP

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