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Mauritanie : la limitation des mandats présidentiels restera inchangée, annnonce le président


Le président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie à New Delhi, en Inde, 28 octobre 2015.
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie à New Delhi, en Inde, 28 octobre 2015.

Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé que la limitation des mandats présidentiels à deux resterait inchangée dans la future révision constitutionnelle, au terme du dialogue national qui s'est achevé tard dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Cette question doit être close, je le dis, la limitation des mandats ne sera pas changée", a martelé le chef de l'Etat mauritanien lors de la séance de clôture de ce dialogue lancé le 29 septembre, assurant qu'une "Constitution ne peut être changée pour des intérêts personnels".

Dans le même esprit, "la limite d'âge du candidat à la présidentielle fixée à 75 ans sera maintenue pour contribuer notamment au renouvellement de la classe politique", a-t-il ajouté.

Une controverse avait éclaté entre l'opposition et le pouvoir, soupçonné de vouloir supprimer la limite de deux mandats présidentiels ce qui ouvrirait la voie à un troisième mandat de M. Ould Abdel Aziz.

Le président a promis de soumettre à référendum tous les amendements constitutionnels retenus lors de ces discussions.

Il a mis en garde "ceux qui tenteraient de s'opposer à la marche en avant du pays", affirmant que "leurs actions de sape seront combattues avec la dernière énergie", en allusion à la majeure partie de l'opposition qui a boycotté ce dialogue et fait voeu de s'opposer au changement de Constitution, annonçant notamment une marche le 29 octobre à Nouakchott.

Les actes du dialogue, intitulés "accord politique", prévoient un référendum avant la fin de l'année et des élections municipales et législatives anticipées dont la date reste à fixer.

Parmi ses autres décisions phares figurent la suppression du Sénat, qui serait remplacé par des Conseils régionaux, la suppression de la Haute cour de justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique.

"Personne ne peut prendre le peuple en otage", a averti le président, à l'intention de sénateurs qui envisageraient de faire obstacle au texte lorsqu'il passera devant le Parlement.

Tout projet de révision constitutionnelle doit être approuvé par une majorité des deux tiers des députés et des sénateurs pour être soumis à référendum, selon la Constitution.

Le projet de création d'un poste de vice-président de la République a été abandonné par les participants au dialogue.

Les actes proposent également d'ajouter deux bandes rouges sur le drapeau pour "valoriser le sacrifice des martyrs de la Nation" et de modifier l'hymne national pour lui ajouter "une charge patriotique" tout en conservant sa "portée religieuse".

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