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Des ONG réclament la libération immédiate de deux militants anti-esclavagistes en Mauritanie


Biram Ould Dah Ould Abeid, militant anti-esclavagiste en Mauritanie
Biram Ould Dah Ould Abeid, militant anti-esclavagiste en Mauritanie

Amnesty International est parmi les 17 ONG qui réclament la libération de deux anti-esclavagistes arrêtés il y a un an et condamnés à deux ans d'emprisonnement pour "appartenance à une organisation non reconnue".

Les 17 ONG demandent, dans un communiqué, la libération sans condition et l'abandon des charges retenues contre les deux militants anti-esclavagistes.

La condamnation en janvier de Biram Ould Dah Ould Abeid et Brahim Ould Bilal, respectivement président et vice-président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une ONG anti-esclavagiste, a été confirmée en appel en août. Leurs avocats ont déposé un pourvoi devant la Cour suprême le 2 septembre.

Outre Amnesty International, d’autres ONG bien connues ont aussi signé le document comme la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat) et l'IRA.

"La Mauritanie doit immédiatement libérer deux militants anti-esclavagistes en prison depuis un an alors que l'état de santé de l'un d'eux s'est détérioré", affirment les 17 ONG dans un communiqué, exprimant des inquiétudes pour le sort de Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat malheureux à l'élection présidentielle de juin 2014.

Le président Mohamed Ould Aziz, au pouvoir depuis 2009, s'est engagé à éradiquer l'esclavage. Il avait déclaré en mai qu'il ne subsistait en Mauritanie que "des séquelles" de ce phénomène, accusant les ONG d'en faire "un fonds de commerce".

Le 11 août, le Parlement a adopté une nouvelle loi faisant de l'esclavage un "crime contre l'humanité", réprimé par des peines allant jusqu'à à 20 ans de prison ferme, contre cinq à dix ans auparavant.

Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie mais certaines de ses pratiques perdurent, selon des ONG, notamment sous la forme de cession gratuite par les descendants d'esclaves d'une partie de leur récolte à leurs maîtres traditionnels.

Avec AFP

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