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Marche pour la paix dans l'explosif quartier PK5 à Bangui


Des manifestants portent une banderole réclamant des élections au quartier PK5 à Bangui, 13 décembre 2015.
Des manifestants portent une banderole réclamant des élections au quartier PK5 à Bangui, 13 décembre 2015.

Plus de 300 personnes ont manifesté pour la paix samedi à Bangui dans le quartier musulman du PK5, quatre jours après l'assassinat d'un militaire à l'origine de nouvelles violences dans la capitale de la Centrafrique.

"Non à l'impunité", "non à l'insécurité", "Chrétien ou musulman, je suis Centrafricain", tels étaient les slogans scandés par les manifestants, selon un correspondant de l'AFP.

Les manifestants ont emprunté l'avenue Barthélémy-Boganda où le commandant Marcel Mombéka a été mortellement touché mardi dernier par des "groupes d'auto-défense" actifs au PK5.

Cet assassinat a entraîné des violences au PK5 et dans les quartiers environnants où des tirs ont fait fuir de nombreux habitants.

Des bergers peuls musulmans ont été entre autres victimes de représailles dans ces violences qui ont fait onze morts au total, d'après le bilan de la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca).

Aucun incident n'a été enregistré au cours de cette marche.

Un dispositif sécuritaire a été mis en place par la Minusca, dont un hélicoptère survolait la marche.

La Minusca maintient ce dispositif "afin de faciliter la recherche et l'arrestation de l'auteur de ce crime haineux (ndr: contre le commandant) pour qu'il soit traduit en justice", a-t-elle affirmé vendredi dans un communiqué.

Malgré le retour au calme, l'activité normale n'a pas repris au PK5, centre commercial considéré comme le poumon économique de la capitale.

Par ailleurs, la situation reste tendue dans la préfecture de Kouango (centre-est) où des violences en septembre ont fait 10 morts, 4 blessés, et 450 maisons incendiées, selon une mission conjointe Minusca-gouvernement. Un député et des habitants avaient annoncé au moins 50 tués.

La Centrafrique, pays pauvre de 4,5 millions d'habitants, peine à se relever du chaos de la guerre civile provoqué en 2013 par le renversement du président François Bozizé par les rebelles Séléka à dominante musulmane, suscitant la contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétienne.

L'intervention de l'opération française Sangaris, puis de la Minusca, a ensuite stabilisé la situation et permis l'élection dans un calme relatif du président Faustin-Archange Touadéra en début d'année 2016.

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