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Mandat d'arrêt international contre l'ex-vice-président des Comores


Assoumani Azali, président des Comores, le16 mai 2006.
Assoumani Azali, président des Comores, le16 mai 2006.

La justice comorienne a lancé un mandat d'arrêt international contre l'ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s'était opposé à la réforme constitutionnelle du chef de l'Etat Azali Assoumani.

Un juge d'instruction de la Cour de sûreté de l'Etat a formellement inculpé vendredi M. Hassane "pour des faits d'attentat et de complot contre l'autorité de l'Etat" et délivré un mandat d'arrêt contre lui, a indiqué cette source à l'AFP.

Selon ses proches, l'ancien vice-président avait quitté les Comores jeudi pour un voyage à l'étranger, sans être inquiété.

Visiblement pas informée de ce voyage, la police a interpellé l'épouse de M. Hassane et l'a placée en garde à vue pendant près de vingt-quatre heures avant de la relâcher, a indiqué à l'AFP l'entourage de l'ancien vice-président.

Le ministère des Affaires étrangères de l'archipel a pour sa part informé ses missions diplomatiques et consulaires que "les passeports diplomatiques délivrés en faveur de Djaffar Ahmed Said Hassane en qualité de vice-président (...) ont été annulés", a indiqué une note ministérielle consultée par l'AFP.

Magistrat de formation, l'ancien vice-président était tombé en disgrâce depuis plusieurs mois pour avoir critiqué ouvertement la réforme constitutionnelle du président Azali, adoptée à une très large majorité par référendum le 30 juillet.

Elle autorise désormais le chef de l'Etat à accomplir deux mandats de cinq ans successifs, contre un auparavant, et supprime les deux postes de vice-président.

Elu en 2016, Azali Assoumani, un ancien putschiste, a annoncé son intention d'organiser un scrutin présidentiel anticipé l'an prochain, qui lui permettrait de remettre les compteurs électoraux à zéro et de régner, en cas de victoire, jusqu'en 2029.

M. Hassane avait jugé cette réforme "illégale" et "anticonstitutionnelle" et dénoncé, avec toute l'opposition, la "dérive dangereuse" du chef de l'Etat.

Ses adversaires l'accusent d'avoir ordonné des dizaines d'arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.

Avec AFP

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