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Malgré la tuerie de Womé, l'OMS entend poursuivre la lutte contre l'Ebola


L'OMS et la Croix-Rouge, sensibilisant des Guinéens aux dangers présentés par le virus à Ebola (Nations Unies)
L'OMS et la Croix-Rouge, sensibilisant des Guinéens aux dangers présentés par le virus à Ebola (Nations Unies)

En dépit du meurtre d'une équipe de personnes qui tentaient de sensibiliser les populations au virus à Ebola à Womé, en Guinée, la lutte contre la fièvre hémorragique se poursuivra en Afrique de l’Ouest, affirme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS s’est dite choquée par les violences survenues à Womé. Des villageois ont tué huit personnes qui faisaient partie d'une délégation de sensibilisation sur le virus à Ebola. Les autorités ont procédé à au moins six arrestations en rapport avec l’attaque, survenue mardi dernier.

Pierre Formenty, spécialiste du virus à Ebola, rappelle que des régions entières de l’Afrique de l’Ouest émergent à peine de décennies de conflit et d’instabilité. Les populations ne font guère confiance aux autorités, dit-il.

« Nous devons continuer à combattre le virus à Ebola. Nous devons enquêter sur ces meurtres, mais ils ne doivent pas nous arrêter. Nous devons poursuivre le dialogue avec la communauté. Nous devons continuer à expliquer notre travail. Nous devons continuer à témoigner notre empathie aux victimes, aux familles, aux communautés. Sinon, nous ne serons pas en mesure de faire comprendre nos messages par la population et nous ne serons pas en mesure de contrôler » l’épidémie.

L’épidémie à virus Ebola prend de l’ampleur. Plus de 700 cas ont été signalés au cours des sept derniers jours. Pour le porte-parole de l’OMS, Tariq Jasarevic, les meurtres en Guinée montrent qu’il faut faire un effort pour mieux communiquer.

« Une approche adéquate est vraiment nécessaire. On nous a signalé qu’au début des interventions, les équipes venaient sans bien expliquer ce qu'elles faisaient. Cela est compréhensible, car les gens veulent aller vite. Les équipes veulent aller vite et faire leur travail », souligne M. Jasarevic. « Puis on a compris essentiellement qu’un protocole approprié était nécessaire, qu’il fallait vraiment contacter les chefs de village et les leaders communautaires. Quand on y allait, il fallait rassembler tout le village au même endroit et discuter avec tout le monde pendant trois heures », a ajouté le porte-parole de l’OMS.

Ces efforts portent des fruits, a-t-il souligné. Au bout de trois heures, des villageois, dans un cas précis, ont présenté trois malades présumés du virus à Ebola, pour qu’ils puissent être testés.

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